La dernière “œuvre” cinématographique de l’Allemand Roland Emmerich sort aujourd’hui sur nos écrans. Les quelques bandes-annonces que j’ai pu consulter me laissent penser que les acteurs de
ce film n’assument que le “minimum syndical”, cette “grosse” production hollywoodienne n’étant qu’une débauche d’effets spéciaux sur le thème de l’“apocalypse” – au sens trivial –, c’est-à-dire
de la fin du monde. On pourra me reprocher ma sévérité et m’objecter que ce n’est là qu’un nouveau “film catastrophe”, certes, mais de pure “distraction” et, somme toute, anodin. Je ne le pense
pas.
Pour tâcher de vous en convaincre, lisez le communiqué que Bill Donohue, le président de la Catholic League, a fait paraître le 4 novembre sous le titre : « 2012 tue les
catholiques mais épargne les musulmans ».
« Quand on a entendu dire récemment que le film 2012 montrait le Vatican explosant ainsi que la célèbre statue du Christ Rédempteur de Rio, cela ne nous a pas bouleversé. Pourquoi ?
Parce que tout cela se passe lors de la fin du monde lors d’une destruction massive. Ce type de sensationnalisme, avons-nous pensé, c’est le menu habituel du réalisateur Roland Emmerich
qui est le gourou du genre cinématographique “faut que tout explose”. Mais désormais nous avons appris qu’alors que les catholiques “trinquaient”, les musulmans eux étaient épargnés. Par
trouille, bien sûr.
Emmerich est plus qu’un trouillard : c’est un menteur qui en a contre les catholiques. L’an passé, on a rapporté qu’il a déclaré : “Je voudrais effacer toutes les nations et toutes les
religions”. Ce n’est pas tout à fait vrai. Il est plutôt satisfait de cohabiter avec l’islam même s’il est prêt à admettre que c’est une religion de terreur. Quand on lui a demandé pourquoi il
n’avait pas montré la destruction de la Kaaba, la construction religieuse située dans la grande mosquée de La Mecque, il a répondu : “Je voulais le faire, je dois l’avouer. Vous pouvez en fait
exploser tous les symboles chrétiens, mais si vous vous y risquiez avec un symbole arabe, il faudrait vous attendre à vous prendre… une fatwa”.
Alors pourquoi s’en prendre à la Chapelle Sixtine en la détruisant ? “Il faut montrer comment ça peut être détruit… Je suis contre la religion organisée”. Emmerich ment de nouveau. Il n’est pas
contre l’islam.
Après s’être vanté de faire tomber la Chapelle Sixtine sur la tête des gens dans le film, Emmerich nous explique la morale de la chose : “Ne priez jamais devant une grande église. Priez en
vous-même”. Il ment de nouveau : les musulmans qui veulent prier devant une mosquée sont indemnes. C’est parce que, selon la manière dont Emmerich envisage les choses, on sait qu’ils tuent
ceux qui offensent leur religion.
À chaque fois que je dis qu’Hollywood hait le christianisme, et singulièrement le catholicisme, mes critiques se hérissent. Mais ils ne m’ont jamais apporté la preuve que j’avais tort. »
Vous avez encore l’intention d’aller voir 2012 ? Jetez d’abord un coup d’œil sur cette bande-annonce…