Le nouveau film de Ron Howard, tiré du “roman” éponyme de Dan Brown sort aujourd’hui sur nos écrans. J’ai fait sur cette malfaisance tout un dossier, dont je vous recommande la
lecture, qui vient de paraître dans la dernière livraison de L’Homme Nouveau (n° 1445 du 9 mai, qu’on peut commander à l’unité en cliquant
ici).
Grâce à James Hirsen et à sa chronique The Left Coast Report (la « côte de gauche », au sens politique, qui se trouve aussi à gauche, c’est-à-dire à l’ouest sur les cartes)
d’hier, j’apprends que Tom Hanks, qui tient le premier rôle dans le film, ne dit pas des choses très tendres sur Anges et Démons. Dans l’entretien qu’il a accordé à
Radio Times et dont l’essentiel a été publié le 5 mai dans le quotidien britannique The Telegraph, l’acteur concède que l’on « s’est comporté de manière
irresponsable et hors de toute règle pour un très grand nombre de faits. Ce n’est pas important, mais c’est rigolo ». C’est l’aveu que les « faits » dont se prévaut tant
Brown dans son roman, ne sont que de la daube. Hanks admet également que le précédent opus, Le Da Vinci Code, n’était qu’un tissu d’impostures à faire
bâiller les journalistes présents à Cannes lors de la première : « Vous auriez du être avec nous à Cannes lors du lancement. Impossible de trouver pire accueil. Tous se sont éclipsés
furtivement la tête rentrée dans les épaules. On avait baptisé [ce film] “feu de joie avec les billets d’entrée qui ne se vendront pas” ». Les billets, hélas, se vendirent…
Que va-t-il se passer avec ceux d’Anges et Démons ? Si le film est un succès, on pourra paradoxalement en porter une partie du crédit à… L’Osservatore Romano ! Le
quotidien « semi officiel » (comme le qualifie Bill Donohue de la Catholic League, visiblement interloqué) y a consacré pas moins de deux articles qui, sans être
outrageusement louangeurs – faut quand même pas pousser… – sont encourageants. Le 6 mai, L’Osservatore Romano soulignait « la mise en scène dynamique » et la
reconstruction « magnifique » en studio des sites de tournages interdits à la production par le Saint Siège, et qualifiait ce film de « distraction inoffensive ». Le lendemain,
un autre article allait dans le même sens et utilisait le même adjectif : le film Anges et Démons est « plutôt inoffensif ». Avouez que ce n’est pas exactement mettre en
garde le spectateur catholique…
Or, Bill Donohue et votre serviteur ont démontré le caractère pervers de ce nouveau film qui est une attaque perfide et mensongère de l’Église catholique, voulue par Dan
Brown et Ron Howard. Il n’y a rien « d’inoffensif » là-dedans. Tout au contraire. À quoi joue donc L’Osservatore Romano ?