Sur le blog de Respublica Christiana, Rémi Lélian propose une réflexion sur l’esthétique de la messe selon sa forme extraordinaire. En voici un extrait :
Le rite latin, c’est cela : un rite, donc une esthétique, donc un rempart derrière lequel chacun peut se réfugier, non pour s’isoler mais pour y être consolé ; non afin de s’améliorer seulement mais parce que la Parole, à laquelle il sert d’écrin, nous accueille tel qu’en nous-mêmes et que, malgré les blessures, Elle nous sait digne de son amour. Elle chante pour nous le prouver, elle sacralise le moindre de ses gestes pour nous en convaincre et nous dire « tes plaies filtrent la lumière », « ton être détruit ne sera pas réparé mais transformé », plus simplement, que Dieu nous aime et qu’il nous offre le recueillement dans la lumière en avant-goût du salut. Il faut avoir assisté une fois dans sa vie, une pauvre fois simplement, à une messe extraordinaire, sans idée préconçue dans un sens ou dans l’autre, sans comprendre le latin et en suivant son déroulé à tâtons pour sentir immédiatement qu’il s’y passe quelque chose, que la beauté, même dans une église modeste, peut se déployer en un faste étranger à l’atrocité du monde, en un faste qui rejoint la pauvreté en se faisant charité et qui nous sauve déjà… par son esthétique seulement…
Bonsoir,
j’ai découvert la messe tridentine à 18 ans, à Saint Nicolas du Chardonnet, quelques temps avant de faire le premier pélé vers Chartres de ma jeune vie remplie de savoirs naissants, de chimères et de grands projets.
Et ce fut le choc de ma vie que cette rencontre où, en quelques dizaines de minutes, je compris par les signes entourant le Saint Sacrifice, le sens de l’éducation reçue des années durant à la maison et dans la famille…
Je sais gré aux amis et camarades de l’époque de m’avoir conduit là pour un chapelet, et de m’avoir permis de décrouvrir la splendeur du rit, celui de l’Eglise qui convertit et qui sauve en donnant la Foi.
je suis et reste un fidèle attaché à la liturgie appelée aujourd’hui rite extraordinaire , ou messe de St Pie V, et regrette les entraves mises par leds evêques de chez nous ,a son retour, dans les paroisses.Mais que faire, il nous faut prier et encore prier pour esperer pouvoir retrouver cette si belle messe avant de partir,la haut,peut -être ?
Très beau en effet.C’est pour cela aussi qu’il ne supporte aucun “bricolage” aucune concession aux idéologies qui se démodent.C’est le culte divin et non le culte de l’Homme…”Notre Dieu est un Dieu Jaloux”…!
Tout à fait d’accord avec Ethos quand on a découvert le rit dit extraordinaire, cela devient presque “impossible” d’assister à une messe normale. On est même choqué de voir le prêtre “nous regarder” au lieu de regarder le saint sacrement. Et cela sans être de tradition “traditionnaliste” et en ayant été élevé dans une église de l’après concile.
Que c’est triste de penser que des personnes ne le comprennent pas.