Cet été, du 8 au 21 août, vous avez pu lire sur ce blogue 14 articles écrits par Mgr Daniel Buechlein, archevêque d’Indianapolis (Indiana), et consacrés à notre compatriote, Mgr Simon Bruté de Rémur qui fut le premier évêque de l’Indiana, et dont Mgr Buechlein a ouvert le procès en béatification. Cette série d’article m’a valu un contact aussi inattendu que providentiel : celui d’un arrière petit-neveu du premier évêque de l’Indiana et qui porte son patronyme puisqu’il est un descendant direct du frère de Simon Bruté : Don Guillaume Bruté de Rémur, un jeune prêtre français du diocèse de Rome en apostolat au Liban. Nous avons échangé quelques courriels, et il me tarde de pouvoir le rencontrer, car j’entends l’aider à promouvoir le vénérable évêque de l’Indiana. J’ai reçu avant-hier de Don Guillaume un courriel qu’il a adressé à tous ses parents et amis, qu’il m’a autorisé à reproduire ici, ainsi que la photo émouvante qui l’accompagnait et qui montre l’archevêque Buechlein, successeur de Mgr Bruté, et Don Guillaume, arrière petit-neveu de Mgr Bruté, tenant un portrait du saint évêque de Vincennes (Indiana).
Je sollicite vos prières pour cette cause en béatification, et je sollicite aussi de votre part l’aide bénévole que Don Guillaume évoque dans son courriel.
« Voici quelques nouvelles du procès de béatification de Mgr Bruté à Indianapolis. Ayant dû me rendre aux U.S.A. pour visiter des évêques orientaux au début du mois de novembre, j’en ai profité pour faire un saut à Indianapolis et réaliser un rêve que j’avais depuis longtemps : celui de rencontrer l’archevêque S.E.R. Mgr Daniel Buechlein qui a commencé le procès de béatification du premier évêque de Vincennes (U.S.A.), fondateur du premier diocèse de l’Indiana, notre grand oncle Mgr Simon Bruté de Rémur.
Ce ne fut pas très facile de contacter l’archevêque et c’est le motif pour lequel je n’ai mis au courant que peu de personnes. Je n’ai eu la confirmation de la possibilité de rencontrer l’archevêque que quelques jours avant, alors que j’étais déjà hors du Liban et n’avais pas facilement accès à internet. J’ai eu l’idée d’écrire au Père Bob Robeson, le recteur du College Seminary Bishop Simon Bruté d’Indianapolis, pensant qu’il serait plus disponible. Il m’a confessé que quand il a reçu mon mail, il pensait que c’était un canular, mais devant les précisions que je donnais sur mes liens de parenté avec l’évêque, il m’a cru. C’est lui qui m’a obtenu le rendez-vous avec l’archevêque le 8 novembre au matin et qui a permis la belle rencontre dont témoigne la photo jointe à ce mail.
Le dimanche 7 dans l’après-midi, je suis arrivé à Indianapolis et j’ai été accueilli, avec un ami prêtre qui m’accompagnait dans le séminaire. Vous imaginez la surprise des séminaristes à qui je répondais quand ils se présentaient : “Père Bruté”. Tous les matins, ils récitent une prière à Mgr Bruté, lui demandant les grâces nécessaires à leur journée et à leur vocation sacerdotale. Nous avons fait les vêpres avec le Salut du Saint Sacrement et ensuite, pendant une heure, j’ai pu répondre à leurs questions sur ma mission au Liban et leur montrer combien la figure de l’évêque est un modèle pour les prêtres d’aujourd’hui et pour moi en particulier. Nous avons dîné avec le recteur et le père spirituel du séminaire. C’est un séminaire qui accueille des jeunes qui ont terminé leur High School et doivent faire le College. Ils ont entre 17 et 21 ans. Ce fut très touchant de nous retrouver en grande communion. Le lendemain matin, le vice-recteur qui a étudié à Rome, nous a amenés à l’archevêché où j’ai pu, avant de rencontrer l’évêque, connaître Mgr Easton, le vicaire judiciaire en charge du procès canonique et toutes les personnes qui collaborent à ce projet. Il m’a montré tous les manuscrits et les documents recueillis par et grâce au P. Ledoux. Il y avait les copies des lettres classées sous le nom des oncles qui les avaient en leur possession.
Mgr Easton est très enthousiaste et m’a confessé que le procès a beaucoup ralenti depuis la fin de cette récolte. En effet, la congrégation de Rome pour la Cause de Saints veut que tous les documents manuscrits soient transcrits sur ordinateur. Le diocèse d’Indianapolis n’a pas de personnel capable de faire ce travail de transcription en français. J’ai pensé que peut-être quelques-uns d’entre vous pourraient le faire eux-mêmes (on peut le faire oralement sur un Dictaphone et ensuite le faire taper à la machine). Quand j’ai dit à Mgr Easton que j’aurais écrit un mail à mes oncles, tantes, cousins, cousines et amis susceptibles de contribuer même un peu à cette œuvre qui va bien au-delà de l’aspect religieux puisqu’il s’agit ici d’un morceau de l’histoire des U.S.A., il était tout excité. J’ai senti que le motif était aussi économique car les personnes capables de faire efficacement ce travail, le font pour gagner leur vie, or le diocèse d’Indianapolis n’a pas les fonds nécessaires pour financer un tel travail. Il ne s’agit pas ici de commencer à se cotiser mais je pense que plus nous parlerons de Mgr Bruté autour de nous, plus nous ferons connaître sa sainteté et sa grande humanité, plus il sera facile de trouver des personnes susceptibles de collaborer à l’avancement de son procès de canonisation même économiquement.
Lors de ma rencontre avec l’archevêque Buechlein, j’ai été très touché de sa bonté et de sa profonde humilité. Il était très contenté de l’idée que la famille de Mgr Bruté puisse collaborer avec le diocèse. Il m’a donné l’autorisation d’utiliser le livret qu’il a écrit sur la vie de l’évêque et que M. Daniel Hamiche a traduit sur son blogue (http://www.americatho.org). Je profite de ce message pour lui demander l’autorisation d’utiliser sa traduction pour préparer la publication du livret en français. L’imprimerie au Liban est bon marché et j’ai des amis qui peuvent s’occuper gratuitement de la mise en page et de la composition typographique. La diffusion d’un tel livret pourrait aider à faire connaître Mgr Bruté et à faire avancer sa cause. À la fin de la rencontre, j’ai demandé à Mgr Buechlein qu’il me bénisse. Ce fut très fort ! Je lui ai dit que si j’avais en moi le sang de Mgr Bruté, il portait en lui par l’onction épiscopale l’esprit du saint évêque et qu’il en était le véritable descendant. Nous avons été tous les deux très émus de ce moment.
Je ne vais pas vous ennuyer plus longtemps avec mon récit. Je vous tiendrais au courant de ce que je réussirai à faire de mon côté. Si certains d’entre vous se sentent appelés à faire quelque chose, qu’ils me contactent ! J’espère que vous serez nombreux !. L’océan est fait de gouttes d’eau disait Mère Teresa de Calcutta quand on lui signifiait que ce qu’elle faisait était peu de chose face à l’immensité de la tâche à accomplir. Chaque idée est bienvenue. Faites circuler ce mail à qui vous voulez. »