Le cardinal John Njue, archevêque de Nairobi (Kenya), s’est récemment fait remarquer par une note remarquable (que l’on peut retrouver sur le blogue de Sandro Magister), signée par les autres évêques kenyans, affirmant que
“le point de vue de l’Église catholique en matière d’utilisation du préservatif – que ce soit comme moyen de contraception ou comme moyen d’affronter le grave problème du virus HIV et du sida – n’a pas changé et [cette utilisation] reste comme toujours inacceptable. [Soutenir le contraire] serait une offense à l’intelligence du pape et une manipulation gratuite de ses propos.”
Qui est ce prince de l’Eglise?
Né à Embu (Kenya) en 1944, il fit ses études à Rome, à l’université Urbaniana et à l’université du Latran et obtint une licence canonique de philosophie et une licence de théologie.
Il fut ordonné prêtre en 1973 par le Pape Paul VI et devint évêque d’Embu en 1986 (il reçut la consécration épiscopale des mains du cardinal Tomko). Il fut élu président de la conférence épiscopale du Kenya en 1997, poste qu’il occupa jusqu’en 2003, tout en devenant coadjuteur de Nyeri (2002). Le 6 octobre 2007, il fut nommé par Benoît XVI archevêque de Nairobi et reçut le chapeau de cardinal le 24 novembre suivant. Il est actuellement cardinal-prêtre du titre du Précieux Sang de Notre-Seigneur.
Avant la lettre prohibant le préservatif, le cardinal Njue s’était fait remarqué par une opposition courageuse à la politique du gouvernement kenyan qui, sous la pression de l’administration Obama, souhaitait “légaliser” l’avortement. Le cardinal y rappelait des éléments de bon sens (trop souvent perdus par les “esprits supérieurs”):
“L’avortement n’est pas seulement le prélèvement de certains tissus du corps d’une femme. L’avortement n’est pas la suppression d’une «chose» qui aurait pu devenir un homme si elle avait été autorisée à rester à l’intérieur du corps de la femme. L’avortement est la destruction d’un bébé à naître.”
Et il rappelait que cette destruction allait contre les plus solennels commandements de Dieu. Ce qui conduisait mécaniquement à l’excommunication des acteurs de ce drame affreux et de ce crime abominable – le cardinal signalait même que cette sanction n’était pas “le choix de l’Eglise”, mais s’imposait à elle.
De toute évidence, le cardinal Njue est l’une des pièces maîtresses de la “restauration” en Afrique et dans l’Eglise universelle.
Un prélat pour lequel je vous invite à prier tout spécialement (car les forces de la culture de mort sont, comme vous le savez, déchaînées en Afrique, dernier continent à leur résister assez généralement).
Un homme à suivre, dans les deux sens du mot: à obéir et à étudier de près…
Ha, si nos Evêque avaient réagi comme lui au moment où la loi pour l’avortement faisait débat ! Les “fachots” et les “intégristes” auraient été plus soutenus dans leur lutte “pro life”…Dieu bénisse Mgr. NJUE !
Je connaissais la lettre,je découvre l’homme et prie pour que l’Afrique n’aie que des prélats de l’envergure du Cardinal Njue(d’ailleurs je le soutiens de suite sur facebook!)!