Mon confrère Christophe Saint-Placide, vigilant surveillant de l’actualité liturgique de l’Eglise, faisait remarquer hier que le Pape parlait dans “Lumière du monde” de son fameux motu proprio Summorum Pontificum :
« Si j’ai voulu rendre plus accessible la forme précédente, c’est surtout pour préserver la cohésion interne de l’histoire de l’Église. Nous ne pouvons pas dire : avant, tout allait de travers, maintenant tout va bien. Je veux dire que dans une communauté où la prière et l’eucharistie sont ce qui compte le plus, ce qui était autrefois le Saint des Saints ne peut être devenu totalement erroné. C’est une question de réconciliation interne avec notre propre passé, de continuité interne de la foi et de la prière dans l’Église. »
Encore une fois, il ne s’agit pas de donner un “susucre” à des vieux réactionnaires incapables de s’adapter à la beauté du monde moderne. Il s’agit de rappeler que l’Eglise ne peut pas se renier elle-même et qu’il n’était pas envisageable de condamner un rite séculaire, sans mettre aussi en cause toute la tradition doctrinale.
Je n’ai jamais compris pourquoi les deux formes de liturgie ont été jugées incompatibles. Il fallait les mettre en concurrence et que la meilleure gagne, ce sont aux fidèles de décider.