L’association Laissez-les-vivre communique :
Et si un avortement précédent pouvait conduire à l’infanticide ? Ne pas parler à l’enfant que l’on attend, c’était bien l’argument le plus évoqué par Véronique Courjault dans sa défense, celui que ses avocats, les médecins, les psychiatres avaient alors qualifié de déni de grossesse. Le déni de grossesse serait-il alors favorisé par l’avortement et pourrait-il conduire à l’infanticide ? Un des arguments des protagonistes de la loi Veil était l’horreur des nouveau-nés retrouvés à la poubelle : « Plus jamais cela ! » clamaient-ils en cœur.
Or, comme le montre cette nouvelle affaire du Pas-de-Calais, huit bébés cette fois-ci, les affaires d’infanticide multiple n’ont jamais été aussi nombreuses. Auparavant, le triste record était détenu par l’affaire de Valognes (Manche) avec un sextuple infanticide. Toujours est-il que l’histoire de la mère triplement infanticide de Savoie, Virginie Leboyer, qui avait reconnu avoir auparavant avorté à plusieurs reprises, n’a nullement été médiatisée, et est restée quasiment inconnue du grand public. Il est bien préférable d’incriminer le manque d’information sur la contraception, les non-dits familiaux, ou bien sûr la famille nombreuse.
Et surtout ne jamais laisser suggérer que le respect de la vie constitue un tout et donc que l’avortement peut conduire au déni de grossesse et à l’infanticide.
Thibaud COUPRY