Le quotidien belge “Le Soir” annonçait ce matin (je sais, ça semble un peu paradoxal, mais enfin, la “magie” d’internet fait qu’un article peut paraître le matin dans un quotidien appelé “Le Soir”…) que le Vatican (la congrégation pour la doctrine de la foi, en l’occurrence, me semble-t-il) avait demandé à examiner le dossier de l’ancien évêque de Bruges, Roger Vangheluwe.
J’entends d’ici les trompettes médiatiques brailler que l’Eglise veut “étouffer” l’affaire. En réalité, c’est l’inverse qui est vrai. Cette annonce signifierait, si elle était confirmée, qu’outre les procédures pénales en cours, Mgr Vangheluwe, pourrait également se voir poursuivi devant les tribunaux ecclésiastiques.
Procédures pénales en cours? Mais les faits sont prescrits, sauf erreur de ma part. En droit canonique aussi, ils sont prescrits, si je ne m’abuse. La seule possibilité restante est donc une mesure venant motu proprio du pape.
Non, cher Monsieur,
La plume de Vini Ganimara n’a pas fourché!… Une information judiciaire suit son cours au parquet de Bruges. Cette “procédure pénale en cours” vise à déterminer si l’évêque pédophile a fait d’autres victimes, sans être couvert, cette fois, par la prescription.
C’est une excellente chose, mais j’aimerais aussi qu’on examine la nomination de Vangheluwe et la façon dont son nom a été retenu comme évêque de Bruges alors qu’il était pédophile avant d’être évêque et sans doute avant d’être prêtre. Comment Danneels qui était son ami, a-t-il soutenu sa candidature et comment Jean-Paul II a-t-il pu faire confiance à ses informateurs ?
Effectivement, quand Roger Vangheluwe a été ordonné évêque, le 3 février 1985, il entretenait déjà, à 48 ans, une relation incestueuse avec son neveu, et il a continué à vivre dans l’inceste en étant évêque. Son ami Danneels était archevêque depuis quatre ans, quand Vangheluwe a pris la tête de l’évêché de Bruges.