Dans l’avion de retour du Liban, le pape a été interrogé par le journaliste de La Croix, Mikael Corre :
Bonjour, Votre Sainteté. Merci pour ce voyage passionnant. Vous venez d’évoquer la nécessité de poursuivre le dialogue entre les mondes, et j’aimerais vous poser une question : certains catholiques en Europe considèrent l’islam comme une menace pour l’identité chrétienne de l’Occident. Ont-ils raison ? Et que leur répondriez-vous ?
Réponse du pape Léon XIV
Toutes les conversations que j’ai eues durant mon séjour, tant en Turquie qu’au Liban, y compris avec de nombreux musulmans, ont porté précisément sur la paix et le respect des personnes de religions différentes. Je sais, en réalité, que cela n’a pas toujours été le cas. Je sais qu’en Europe, des craintes persistent, souvent alimentées par des personnes opposées à l’immigration et qui cherchent à exclure ceux qui viennent d’un autre pays, d’une autre religion ou d’une autre origine ethnique. C’est pourquoi je dirais que nous devons tous œuvrer ensemble. L’un des objectifs de ce voyage est précisément d’attirer l’attention du monde sur la possibilité d’un dialogue et d’une amitié entre musulmans et chrétiens. Je pense que l’une des grandes leçons que le Liban peut offrir au monde est de montrer un pays où l’islam et le christianisme sont présents et respectés, et où il est possible de vivre ensemble, d’être amis. Les récits, les témoignages et les récits que nous avons entendus ces deux derniers jours, où des gens s’entraidaient, des chrétiens et des musulmans dont les villages avaient été détruits, par exemple, montraient que nous pouvons nous rassembler et collaborer. Je pense que ce sont des leçons importantes à retenir en Europe et en Amérique du Nord. Nous devrions peut-être être un peu moins craintifs et chercher à promouvoir un dialogue authentique et le respect mutuel.
Ce genre de propos est assez inaudible et de nombreux internautes l’ont fait remarquer en raison des multiples attentats et agressions commis au nom de l’islam : égorgements, attaques au couteau, à la voiture bélier, …
Quant au Liban c’est un contre-exemple : la leçon qu’il montre s’appelle la libanisation. Est-ce vraiment cela que le pape souhaite pour l’Europe ?


