Agé de 72 ans, celui qui avait consacré son ministère à l’éducation des jeunes en difficulté a été condamné mi-octobre 2025 pour « voyeurisme ». Le père Jean-Marie Petitclerc contestait les faits et avait fait appel du jugement. Cette affaire l’avait profondément affecté.
Le père Xavier Ernst, provincial pour la France et la Belgique Sud, explique que le défunt prêtre
« était profondément affecté par la déferlante médiatique qui a eu lieu autour de sa condamnation ».
Le provincial insiste, le père Jean-Marie Petitclerc était « affligé, terriblement affaibli physiquement ».
« Il était aussi aussi vidé et rongé de l’intérieur, moralement ainsi que psychiquement ».
Les circonstances de sa mort sont encore à éclaircir, mais le père Jean-Marie Peticlerc a écrit quelques mots à ses proches avant de mourir. Ce n’était pas une lettre, mais une petite note à ses proches. Le père Xavier Ernst explique qu’il y « commente la dernière phrase de l’évangile de ce dimanche : c’est par la persévérance que nous garderons la vie ».
La déferlante médiatique a eu raison de lui.
Le week-end précédant sa mort, Jean-Marie Petitclerc aurait dû se rendre à Nice auprès de ses frères salésiens, pour fêter les 150 ans de l’arrivée de la congrégation dans la ville. Il y a renoncé au dernier moment.
« Le vendredi soir, il nous a communiqué qu’il n’avait pas le cœur à la fête et que c’était trop difficile pour lui d’être présent ». « Nous avons appelé Jean-Marie le dimanche matin avec le recteur majeur. Il lui a fait part de sa proximité et de sa fraternité ».
Polytechnicien devenu prêtre et éducateur spécialisé, le père Jean-Marie Petitclerc a consacré sa vie aux jeunes des quartiers populaires. Originaire de Normandie, c’est un élève brillant. Bac à 16 ans et Polytechnique à 18, Jean-Marie Petitclerc est aussi un grand sportif. Sa vie prend une nouvelle direction après la lecture de la vie de Don Bosco. Il entre chez les Salésiens. Il fonde en 1995 l’association Valdocco, dans laquelle il tentait de prévenir la délinquance dans les banlieues de Paris et de Lyon. Il formait des médiateurs sociaux et aidait des jeunes en grande difficulté. Le Valdocco compte aujourd’hui cinq établissements à Argenteuil et Lyon.
L’acharnement de certains qui, au nom du journalisme, se prennent pour des procureurs, à l’encontre d’un mort est véritablement indécente.
