Un an après la visite du pape François en Belgique, le pape Léon XIV a reçu 15 survivants d’abus sexuels du clergé belges. La rencontre s’est passée dans une ambiance cordiale – et nettement meilleure, d’après certains participants, que leurs relations avec le clergé belge.
Elle est relatée par Cathobel : « Ce samedi 9 novembre, le pape Léon a reçu quinze survivants belges d’abus dans l’Eglise. La rencontre a duré deux heures et demie, soit une heure de plus qu’initialement prévu. L’un des participants a demandé et reçu le sacrement des malades.
Selon le programme, la rencontre devait commencer par un moment liturgique, mais le pape Léon y renonça et invita le groupe à aborder directement les thèmes qu’ils avaient préparés. Trois points principaux étaient à l’ordre du jour : l’impact des abus sur la foi des personnes et la reconstruction spirituelle nécessaire ; la détresse financière que beaucoup subissent à la suite du traumatisme ; et la manière dont l’Église peut faire en sorte que cela ne se reproduise jamais.
L’un des participants, gravement malade, avait demandé par l’intermédiaire de l’évêque Herrera à recevoir le sacrement des malades. Cet évêque est le secrétaire de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, avec laquelle une partie du groupe avait déjà eu, vendredi, une réunion très fructueuse. Il a transmis la demande au pape, et ainsi la rencontre s’acheva finalement par un moment de prière intense.
Lieve Brouwers témoigne de ce moment : « La personne concernée a dit qu’elle se sentait au septième ciel ». En quittant la salle, le pape Léon aurait également échangé quelques mots personnels avec chacun des participants ».
La démission de Mgr Terlinden de son poste de référent pour les victimes d’abus en Belgique demandée
« Une lettre a également été remise — cependant non pas au nom de tout le groupe — demandant la démission de l’archevêque [de Bruxelles] Luc Terlinden comme référent pour les victimes d’abus dans l’Eglise en Belgique. Après la journée de rencontre d’octobre, les survivants présents avaient été déçus par son attitude. « Il ne semblait pas vraiment apte à dialoguer avec nous », confirme Lieve Brouwers. « Mais cela ne signifie pas que nous pensons tous qu’il doit être remplacé ».
