Le pape Léon XIV a nommé Mgr Josef Grünwidl archevêque de Vienne, jusqu’alors administrateur apostolique de l’archidiocèse depuis le début de l’année. Né en 1963, il succède au cardinal Schönborn. Son ordination épiscopale par Christoph Schönborn est prévue le 24 janvier 2026.
C’est un partisan du diaconat féminin, du cardinalat féminin, il a déjà nommé trois femmes à des postes de direction du diocèse.
Il était membre de l’« Initiative Prêtre », groupe qui a lancé un « appel à la désobéissance » en 2011, dont une revendication était l’accès à la communion pour les « divorcés remariés ». Il déclare avoir quitté ce groupe suite à leur « appel à la désobéissance », que voici :
Le refus de Rome de mettre en œuvre une réforme ecclésiastique tant attendue et l’inactivité persistante des évêques ne nous laissent d’autre choix que d’agir selon notre conscience. Nous, prêtres, voulons montrer l’exemple à l’avenir :
1. À l’avenir, nous intercéderons pour la réforme de l’Église à chaque culte. Nous prenons au sérieux le verset biblique : « Demandez, et vous recevrez. » La liberté d’expression est essentielle devant Dieu.
2. Par principe, nous ne refuserons pas l’Eucharistie aux croyants bien intentionnés. Cela s’applique particulièrement aux personnes divorcées remariées, aux membres d’autres Églises chrétiennes et, dans certains cas, à ceux qui ont quitté l’Église.
3. Nous éviterons, autant que possible, de multiplier les célébrations les dimanches et jours fériés, ou de recourir à des prêtres itinérants ou étrangers. Une liturgie de la Parole conçue par nos soins est préférable à des tournées liturgiques.
4. À l’avenir, nous considérerons la liturgie de la Parole avec distribution de la communion comme une « Eucharistie sans prêtre » et la nommerons ainsi. Ainsi, nous accomplirons notre obligation dominicale en cette période de pénurie de prêtres.
5. NOUS FERONS également fi de l’interdiction de prêcher aux laïcs et aux enseignants religieux compétents. Il est particulièrement nécessaire de proclamer la Parole de Dieu dans les moments difficiles.
6. NOUS NOUS efforcerons de faire en sorte que chaque paroisse ait son propre prêtre, homme ou femme, marié ou célibataire, à temps plein ou à temps partiel. Cet objectif ne se réalisera pas par des fusions de paroisses, mais par une nouvelle conception du prêtre.
7. Nous saisirons donc chaque occasion pour plaider publiquement en faveur de l’admission des femmes et des personnes mariées au sacerdoce. Nous les considérons comme des collègues bienvenus dans le ministère pastoral.
Par ailleurs, nous sommes solidaires de nos collègues qui ne sont plus autorisés à exercer leur ministère en raison de leur mariage, ainsi que de ceux qui continuent d’exercer leur ministère malgré leur union. Ces deux groupes suivent leur décision en toute conscience, tout comme nous le faisons avec notre protestation. Nous les considérons, tout comme le Pape et les évêques, comme « nos frères ». Ce qu’est un « frère » au-delà de cela, nous l’ignorons. L’un est notre Maître, mais nous sommes tous frères et sœurs (même si c’est ainsi que les chrétiens devraient les appeler). C’est pour cela que nous voulons nous mobiliser, que nous voulons défendre, que nous voulons prier. Amen.
Début octobre 2025, il s’était encore exprimé en faveur de l’ordination sacerdotale d’hommes mariés et de l’accès des femmes au diaconat.