Le Parlement européen a adopté jeudi son budget de financement de la recherche et du développement de 7 560 millions d’euros pour les 7 ans à venir. Aux termes d’un compromis l’UE s’abstiendra de financer tout clonage et toute recherche sur des cellules souches embryonnaires obtenues à partir d’une nouvelle destruction d’embryon, mais pourra allouer des fonds à la recherche sur des lignées de cellules souches déjà obtenues.
L’Allemagne avait mené l’initiative des pays membres qui voulaient interdire toute recherche publique en ce domaine, qui semblait pourtant devoir devenir institutionnel à la suite d’un vote pour la recherche à 284 contre 249 en juin. La résistance pour le respect absolu de la vie avait même fini par rassembler une courte majorité. Mais la Finlande, qui occupe la présidence tournante de l’UE, a proposé le compromis finalement adopté avec le secours de l’Allemagne, de la Slovénie et de l’Italie qui étaient initialement contre, tandis que le Royaume-Uni, le Portugal, l’Espagne, la Belgique et la Suède militaient pour le financement de toute recherche sur les cellules souches embryonnaires. La Pologne, l’Autriche, Malte, la Slovaquie et la Lituanie ont voté contre le compromis mais c’est un domaine où la majorité l’emporte.
Aux termes de ce compromis, par ailleurs, les Etats membres qui le souhaitent pourront procéder aux recherches sur les cellules souches et aux destructions d’embryons si leurs législations l’autorisent, mais ils n’obtiendront pas de financement européen à cette fin.
Les amendements ont été adopté en ces termes :
La recherche dans les domaines suivants n’est pas financée au titre du présent programme :
– activités de recherche en vue du clonage d’embryons humains ;
– activités de recherche visant à modifier le patrimoine génétique d’êtres humains qui pourraient rendre ces altérations héréditaires ;
– activités de recherche destinées à créer des embryons humains uniquement à des fins de recherche ou pour l’obtention de cellules souches et activités de recherche utilisant des cellules de tels embryons.
Et :
Pour ce qui concerne l’utilisation de lignées de cellules souches embryonnaires humaines établies avant l’adoption du présent programme, les institutions, organismes et chercheurs sont soumis à un régime de licence et de contrôle strict conformément au cadre juridique de l’État membre ou des États membres intéressés.
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