Jean Rohou vient de publier un essai dans lequel il explique que «le Vatican discrédite le christianisme». Sic. Intitulé «Le Christ s’est arrêté à Rome», l’ouvrage de Jean Rohou dénonce une religion catholique trop figée dans ses dogmes, ses rites, ses sacrements, ses institutions et ses préceptes moraux, une posture due, selon lui, à une conception étroite, rigoriste et, au fond, pessimiste, de la vie. Bref, un catalogue d’accusations dignes du Da Vinci Code comme «l’Église a trahi l’Évangile» et son histoire «est celle d’une profonde alliance avec les puissants et les riches» avec un Vatican qui «refuse l’épanouissement de l’humanité auquel invitait le Christ» parce qu’il est dirigé par «des esprits sclérosés, incapables de se délivrer d’une tradition devenue superstition». L’auteur remet aussi en cause le bien-fondé de certaines fêtes religieuses, la divinité du Christ, l’origine du christianisme et surtout la morale sexuelle, avec laquelle il doit avoir un problème…
Tout ceci n’aurait aucune espèce d’importance, d’autant plus que Jean Rohou est athée et s’affirme libre penseur, si Mgr Rouet, archevêque de Poitiers, n’avait pas préfacé l’ouvrage, lui donnant, par le sceau épiscopal, une sorte de gage ecclésiastique. Un scandale.