Yves Daoudal a traduit un article de LifeSiteNews révélateur de la haine du clergé actuel contre la liturgie traditionnelle et ceux qui osent la défendre et la réclamer. Il s’agit de l’interdiction de la messe traditionnelle dans le diocèse de Charlotte, en Caroline du Nord, par le nouvel évêque Michael Martin, nommé par François via le cardinal Prevost (interdiction assortie de celle de célébrer la nouvelle messe ad orientem…) :
L’abbé Placide Solari, chancelier du Belmont Abbey College et abbé du monastère adjacent, s’est immiscé dans la controverse liturgique qui fait rage dans le diocèse de Charlotte lors de son sermon du dimanche de Pentecôte.
Solari a défendu l’évêque Michael Martin et a qualifié les récentes fuites de documents internes de « travaux de mort, semant la discorde, pervertissant la vérité et totalement dépourvus de charité ». On ne sait pas clairement quelle « vérité » il considérait comme pervertie.
Il a critiqué le caractère anonyme des fuites, appelant les fidèles à « rejeter les œuvres des ténèbres et de l’anonymat ».
« Cela a gravement porté atteinte à la confiance », a-t-il déclaré, affirmant que « la frénésie médiatique qui en a résulté » avait « gravement nui à la paix et à l’unité de cette Église locale ».
Il a accusé les médias catholiques qui ont rendu compte de la réduction drastique de la messe traditionnelle et de la suppression prévue des signes visibles de piété d’être des « comités d’action politique liés à l’Église », semant la division avec « un jargon, des hyperboles et une urgence quasi apocalyptique ».
Louant le processus de consultation de Mgr Martin, Solari l’a opposé à ce qu’il a qualifié de « modèle politique séculier toxique » qui infecte actuellement l’Église : une lutte de pouvoir entre « factions rivales », « hyperindividualisme » et « relativisme ».
Qualifiant les fuites de « manœuvres grossières et maladroites pour obtenir le pouvoir et le contrôle », Solari a insisté sur le fait que Mgr Martin – dont la répression liturgique a visé à supprimer les balustrades d’autel, l’agenouillement pour la communion, les vêtements liturgiques traditionnels et le culte ad orientem – avait été injustement qualifié d’« autoritaire ».
Selon Solari, « les vrais problèmes » auxquels sont confrontés l’Église et le diocèse de Charlotte sont « un manque d’obéissance et de respect envers l’autorité légitime », qui pousse les gens à « se sentir libres de choisir les enseignements qu’ils acceptent et l’autorité qu’ils considèrent comme légitime ».
Dans le même temps, Mgr Martin a invité le père Casey Cole OFM – prêtre et personnalité des réseaux sociaux – à s’installer dans le diocèse avec deux autres frères. Le père Cole, qui « ne prie presque jamais » le rosaire et a clairement indiqué qu’il ne célébrerait jamais la messe tridentine, a été largement critiqué par les catholiques fidèles pour ses opinions sur le divorce, la confession sacramentelle et l’homosexualité.
Solari a décrit l’un des deux documents divulgués comme « une lettre anonyme datant de l’automne dernier, qui prétend donner à Mgr Martin des instructions sur la manière d’exercer sa fonction d’évêque ».
On ne sait pas clairement s’il s’agit d’une référence au premier document divulgué en mai, mais la description de Solari est difficile à concilier avec ce qui semble être des directives destinées aux prêtres pour traiter les catholiques mécontents de la suppression de la messe tridentine dans le diocèse de Charlotte.
Solari dirige lui-même l’abbaye de Belmont depuis 1999 et joue un rôle direct dans la formation. Il décrit le Belmont Abbey College comme un lieu où les étudiants « recherchent la vérité dans tous les aspects de la vie », ancré dans l’esprit bénédictin d’hospitalité, de stabilité et de charité mutuelle.