Depuis que nous avons diffusé la nouvelle de l’élection, par 22 voix sur 24, de la nouvelle présidente des Scouts et Guides de France, l’affaire Marine Rosset prend de l’ampleur. Après la sphère de droite, c’est désormais Le Monde qui évoque « le malaise d’une partie de la communauté catholique » pour venir en aide à l’élue socialiste LGBT. On apprend ainsi que l’aumônier général des Scouts et guides de France, l’abbé Xavier de Verchère, salésien de Don Bosco, qui ne vote pas, a lui aussi ouvertement exprimé son désaccord, lisant devant le conseil d’administration un message dans lequel il expliquait ne pas pouvoir s’associer à ce choix, même s’il allait être aux côtés de celle qui a été élue.
D’autres prêtres expriment leur désaccord, comme l’abbé Clément Barré, prêtre du diocèse de Bordeaux, et membre du mouvement :
« Lorsqu’on aspire à exercer des responsabilités dans une association catholique, il me paraît essentiel de ne pas défendre publiquement des positions en contradiction avec l’enseignement de l’Eglise. »
Et un prêtre membre des Scouts et guides de France ajoute :
« Ce n’est pas son orientation sexuelle qui crée des remous, mais ses positions politiques et son engagement. Pour autant, ses choix personnels peuvent être perçus comme des choix publics. Et peuvent apparaître comme militants à certains. »
Sur Le Salon beige, Rémi Fontaine rappelle à juste titre cette cabale lancée par les trois “aumôneries générales” des trois grands mouvements scouts – SGDF (c’était déjà l’abbé Xavier de Verchère), SUF (Scouts unitaires de France) et AGSE (Guides et Scouts d’Europe) – lors de la publication du livre du P. Yves Combeau, op (“Toujours prêts, histoire du scoutisme catholique en France, Cerf, 2021) qui s’interrogeait sur l’identité catholique et scoute actuelle des SGDF. Ils avaient alors écrit une lettre commune à Mgr Pierre-Antoine Bozo, accompagnateur des mouvements de scoutisme et aux Provinciaux des instituts religieux.
Feront-ils de même pour s’étonner du profil de Marine Rosset ?