Selon le cabinet de police judiciaire du ministère portugais de la justice, 223 crimes d’avortement ont été enregistrés depuis le dernier référendum par lequel les Portugais avaient dit non à la dépénalisation en 1998. 34 d’entre eux ont donné lieu à un procès ; 18 personnes au total ont été condamnées, au plus à des peines de prison avec sursis.
On ne peut pas dire que l’avortement fasse l’objet d’un acharnement répressif : le choix de le porter une nouvelle fois devant le peuple, pour si peu d’affaires effectivement judiciarisées, montre bien que le but réellement poursuivi est de faire de l’avortement un droit. Ce sont des élues partisanes du oui qui ont divulgué ces chiffres, sans doute pour faure progresser l’idée selon laquelle la légalisation n’aurait pas de conséquences dramatiques. Elles osent même affirmer qu’en cas de oui, le nombre d’avortements décroîtra, alors que l’expérience des pays ayant déjà légalisé l’avortement est au contraire que leur nombre augmente.
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