Lors d’un débat public organisé par le « mouvement civique du non » à Faro, au sud du Portugal, une psychologue clinique de l’université de Séville a déclaré, statistiques à l’appui, que la légalisation de l’avortement a été un « echec ». On compte dans ce pays quelque 6.150 avortements par mois, un toutes les sept minutes. Et un divorce toutes les quatre minutes…
Cármen Ocaña a expliqué que loin d’apporter des solutions, la légalisation de l’avortement avait créé davantage de problèmes. Ce fut une simple solution économique du point de vue du gouvernement, qui s’abstint d’informer la population sur les conséquences physiques et psychologies d’une « IVG », et omit tout autant d’apporter un éclairage sur l’alternative à l’avortement.
« Pour le gouvernement, il revient moins cher d’éliminer une personne que de l’élever et de l’éduquer », accusa-t-elle, ajoutant que l’Etat dépense davantage pour sauver le lynx ibérique pour aider les mères qui risquent d’avorter.
Cármen Ocaña devait tirer des exemples de son expérience clinique pour confirmer l’existence d’un syndrome post-abortif. « Troubles émotionnels et affectifs, anxiété, sentiment de culpabilité, de pressions, effets psychosomatiques (chute des cheveux), insomnies, prédisposition à la prise de drogues et d’alcool, tendances suicidaires ou inquiétude par rapport aux grossesses futures » sont quelques-uns des symptômes constatés chez les femmes. Chez les hommes, elle a constaté tristesse généralisée, troubles du sommeil, manque de respect pour les femmes et dysfonctionnements sexuels.
Le Portugal se prépare de « gros problèmes à l’avenir » s’il légalise l’avortement, a-t-elle conclu.