Lors de ses voeux, le cardinal Bustillo est revenu sur la visite du pape, sur la violence dans l’île mais aussi sur les confréries :
Lors de la venue du Pape nos consœurs et nos confrères étaient bien présents et bien visibles. Ils ont beaucoup donné pour l’organisation de la journée. De nouvelles confréries naissent. L’Eglise les accompagne avec responsabilité.
Je crois que les confréries ont une mission urgente à accomplir en Corse pour pacifier la société. Depuis le Moyen-âge, les confréries ont une mission liturgique, fraternelle mais aussi sociale. Elles ne sont pas juste du folklore pseudo-religieux. Je souhaite que nous travaillions cette dimension sociale. Vous êtes des réalités intermédiaires précieuses pour la société. Vous connaissez les traditions, les villages, les vallées, les quartiers, vous connaissez les familles et les personnes. Vous pouvez œuvrer, par votre engagement, à éduquer les jeunes au respect des autres, à une vie responsable et libre. Vous pouvez les orienter vers les plus démunis matériellement et moralement pour retrouver le nord dans leur vie. Vous pouvez être des GPS de valeurs pour les enfants et les jeunes. Vous pouvez leur offrir la sécurité et le courage. Vous pouvez leur montrer la fécondité de l’engagement pour les autres.
Les confréries doivent être le ciment créant des liens sociaux entre les corses. Nos jeunes, au lieu de se perdre dans des mondes troubles et sombres, vont, par les confréries, trouver la foi, l’espérance, la stabilité, un sens et des amis sur lesquels s’appuyer.
Sur cette mission et cette voie, nous travaillerons ensemble dans la confiance et la responsabilité pour une Corse pacifique. Je sais que je peux compter sur vous.
J’arrive à la fin de ces vœux. Je vous dis simplement un immense merci pour votre soutien dans la mission de l’Eglise. Nous vivons le jubilé de l’espérance en 2025. J’ai confiance, le pessimisme ne fait pas partie de mon écosystème personnel et culturel.
Mettons-nous en route, comme des pèlerins, pour bâtir une Corse heureuse et libre intérieurement. Vous le savez, sans la liberté intérieure il n’y a pas de liberté relationnelle.
Quand on croit, on espère et quand on espère on vit. Je suis certain que nous serons capables de traverser les zones d’ombre pour adopter la lumière. Eros l’emporte sur thanatos. L’amour est plus fort que la mort.
Le Pape s’est senti chez lui. Cet esprit d’accueil pourra être notre mémoire et notre moteur social pour que chaque personne se sente accueillie, respectée et aimée dans notre terre. Nous sommes l’esprit du 15 décembre !