Le cardinal Gugerotti, préfet du Dicastère pour les Églises orientales, a donné un entretien dans Vatican News: il aborde le Jubilé dans son volet relatif aux Églises catholiques de rite oriental. À ce titre, un livret pastoral destiné aux fidèles de ces Églises, mais aussi aux fidèles de rite latin sera publié pour mieux connaître ce patrimoine liturgique et spirituel.
Le cardinal Gugerotti met en cause une trop fort prédominance des sciences humaines dans la formation sacerdotale
Le cardinal Gugerotti aborde aussi la méconnaissance d’un document romain qui prévoit un enseignement sur les Églises orientales dans chaque séminaire de rite latin. Comme on s’en doute, à l’instar d’un grand-nombre de documents romains, ce document a été ignoré. Le cardinal-préfet met en cause le rôle des sciences humaines dans le cursus des séminaristes, rôle plus important par rapport à d’autres aspects, qui ont été, eux, minorés ou négligés dans la formation sacerdotale.
Il y a eu une période où les sciences humaines étaient plus intéressantes pour compléter le cursus des séminaristes que la partie historique ou philologique-artistique. Donc c’est devenu un programme fourre-tout, il y a tout, mais ces aspects fondamentaux pour comprendre le christianisme ne sont pas restés. Pour moi, c’est très grave, car cela signifie une connaissance partielle de sa propre identité et aussi, potentiellement, la source de polémiques de l’un contre l’autre ou, au contraire, l’hypothèse d’une adoration extatique de l’autre à partir de soi-même: deux attitudes qui n’ont pas de fondement et qui ne sont pas du tout utiles. Par exemple, l’exaltation d’un Orient abstrait comme alternative à un Occident rationnel… Ce sont largement des lieux communs. Nous voyons dans l’autre, sans le connaître, ce que nous voudrions être et que nous ne sommes pas.
Un constat qui peut s’appliquer à d’autres domaines: liturgie, morale, etc.