Maintenant tout est accompli.
La quatrième semaine de l’Avent constitue une montée dans l’Avent, mais non un nouveau stade ; ce n’est que le sommaire de toutes les préparations de l’Avent. Le plus souvent, cette semaine est très courte, c’est déjà la semaine de Noël et des fêtes qui l’accompagnent.
Toute chair verra le salut de Dieu.
La messe (Rorate coeli). — Ce dimanche était, dans les temps antiques, un dimanche sans liturgie, car la célébration des Quatre-Temps se prolongeait jusqu’au dimanche matin. Ce n’est que lorsque la messe des Quatre-Temps fut transférée au samedi matin qu’on composa, pour le dimanche, un formulaire spécial de messe en rassemblant des textes empruntés aux messes des Quatre-Temps (chants du mercredi, Évangile du samedi). La messe d’aujourd’hui se présente ainsi comme une célébration des Quatre-Temps renvoyée au dimanche pour les fidèles qui n’ont pas pu venir à l’Église pendant la semaine. C’est donc une célébration des Quatre-Temps pour la communauté réunie : nous jetons un regard en arrière sur le trimestre écoulé, dans des sentiments de reconnaissance et de pénitence. C’est le renouvellement de l’alliance pour le trimestre qui va commencer.
Dans l’Épître, on nous rappelle l’ordination des prêtres. Car c’est dans la nuit de ce jour que l’ancienne Église procédait de préférence aux ordinations. Combien de prêtres et d’évêques zélés ont pu recevoir en ce jour les saints Ordres ! Remercions-en Dieu, en ce jour, et prions pour les vocations.
La messe, dans sa composition actuelle, est un sommaire de tout l’Avent. Une fois encore se présentent à nos yeux les trois prédicateurs de l’Avent et nous entendons les paroles typiques qui, pendant tout l’Avent, ont si souvent retenti à nos oreilles. Isaïe répète son « Cieux répandez votre rosée », Jean le Baptiste nous dit encore « Préparez les voies », et nous offrons à Marie la « salutation angélique ».
Dom Pius Parsch