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“Harry Potter” : une séduisante porte ouverte sur le mal

Commentaires (12)
  1. Harry Potter ou l'ordre des ténèbres.
    Dénonciation chrétienne d'un phénomène sans précédent .
    de Mona Mikael

    Sur Livres en famille :
    http://www.livresenfamille.fr/p2628-preview.html

  2. Henri Potier dit :

    Voir le diable partout revient à le voir nulle part.
    Mona ” Mikael ” – est-ce son vrai nom ? – ne craint pas de ridiculiser les cathos.
    Quel sera son prochain ouvrage ?
    Les messages subliminaux satanistes dans les disques de Justin Bieber ?
    Harry Potter est un divertissement sur fond de trame fantastique – c'est à la mode – un point c'est tout.
    Toutes ces critiques hallucinées sur l'ésotérisme et la franc-maçonnerie puent la frustration et le dinguisme.

  3. Jeanne Smits dit :

    Pas partout, mais là où il s'affiche.

    Avez-vous lu l'étude de Mona Mikaël ? L'ésotérisme et l'occultisme sont des réalités et il se trouve que les 7 tomes des Harry Potter sont écrits comme s'ils en avaient une profonde et exacte connaissance. Mikaël le montre dans une analyse minutieuse qu'on ne peut vraiment pas balayer d'un revers de main sans l'avoir lue…

  4. Henri Pottier dit :

    Non, je ne l'ai pas lue.
    Je vais donc le faire.
    Mais j'imagine bien le contenu, vu que ces critiques sont archi-connues et diffusées depuis que le premier tome est sorti.
    Il s'agit de dénoncer l'éternelle “gnose” qui serait sous-entendue dans la production actuelle, de la guerre des étoiles à Harry Potter en passant par Matrix.
    Ce n'est peut-être pas entièrement faux, mais de là à en faire tout un plat, c'est du délire, pardonnez-moi.
    Les histoires d'occultisme et de sorcellerie sont vieilles comme le monde et n'ont jamais tué personne.
    Il faut savoir “raison garder” ! A ne plus prendre de recul on sombre au mieux dans le ridicule, au pire dans le délire sectaire !
    Très cordialement,
    Henri.

  5. Jeanne Smits dit :

    La sorcellerie et l'occultisme n'ont jamais tué personne ? Vous m'épatez !

    Si l'on se place du point de vue catholique, ils commencent par tuer l'âme de celui qui s'y adonne.

    Et de ce point de vue, il me semble que la dénonciation du caractère très précis et très travaillé du symbolisme occultiste et des rituels de sorcellerie dans les livres de Harry Potter mérite d'être mis en lumière. Il ne s'agit pas d'une fantaisie littéraire, ni d'un simple divertissement. Sans doute beaucoup n'y verront-ils que cela. Mais chez certains, ce message très structuré ouvre déjà la voie à des engagements beaucoup plus inquiétants.

    Pour avoir lu attentivement les 7 volumes de Harry Potter et aussi les critiques raisonnées qui lui sont opposées en vue de mettre en garde les responsables catholiques de la jeunesse – parents, éducateurs – je peux vous affirmer que ces critiques ne s'expriment pas de manière “hallucinée”, et ne puent pas “la frustration et le dinguisme”.

    Mais peut-être pourriez-vous proposer des exemples, des preuves de ce que vous avancez ? Je vois avec satisfaction que vous souhaitez vous plonger dans la lecture de Mona Mikaël, j'espère que vous le ferez en effet car cela permettrait de discuter sur le fond…

    Bien cordialement.

  6. Henri Potier dit :

    Des preuves ?
    Mais comment vous apporter des preuves puisque nous sommes dans l'irrationnel !
    Personnellement, je n'aime pas Harry Potter et je n'ai jamais pu dépasser la moitié du premier épisode, sans doute à cause de la tête à claques de l'acteur qui m'est insupportable.
    Maintenant, je sais que ma fille apprécie la série, et que ce n'est pas pour autant que le soir elle pratique le ouija où enfonce des épingles dans des poupées vaudou !
    Vous me faites penser au regretté Serge de Beketch qui avait déclaré sur Radio-Courtoisie qu'il ne voulait pas que ses enfants voient “l'exorciste” car même au cinéma il ne fallait pas avoir de rapport avec le diable !
    Un peu de sérieux tout de même !
    Comment après ne pas passer pour des “intégristes” ?

  7. joachim dit :

    Peut-être le lien ne semblera-t-il pas évident avec ce qui précède…
    Hier, entrant pour prier dans la basilique qui se tient au coeur de notre village, je fus attirée par une série de panneaux nouvellement installés, me disant que, chouette, j'allais approfondir ma connaissance de ce lieu millénaire… Il y était question de légendes -même la vie de nos plus grands saints en est remplie, en soi, elles ne sont pas à rejeter mais simplement à lire (legenda) avec les yeux d'une foi perçante- mais à côté de ces légendes à connotation bien chrétienne, trônaient les définitions plus que douteuses de “troll”, “farfadet”, “gnome”, etc… Le fil conducteur de cette suite de textes semblant être les thèmes et les mots tellement à la mode de “symbolique” et “imaginaire”… De quoi troubler les jeunes esprits (surtout s'ils sortent d'une séance “Harry Potter”!)et ravaler pour eux la tradition chrétienne au rang des “croyances” médiévales liées au paganisme et à la superstition. Si ces esprits sont “scientifiques”, ils feront acte du folklore et se diront qu'on revient de loin, s'ils sont plutôt New Age, ils approuveront le joyeux amalgame…
    Les statues de Jeanne d'Arc, Sainte Thérèse, saint Ursule resteront à croupir dans l'ombre, poussiéreuses et muettes… Heureusement, ici, il y a Notre Dame, qui veille et semble entretenir un culte simple et encore pur…

  8. Marc Mosnier dit :

    Chère Jeanne,

    J'ai découvert votre blog au hasard de mes recherches sur le dernier Harry Potter.
    Je serais assez d'accord avec le précédent intervenant.
    A vouloir tout expliquer selon des schémas intellectuels, on sombre facilement dans le talibanisme !
    Personnellement, je peux vous faire une dissertation de 8 pages vous expliquant que Harry Potter est un héros “chrétien” défendant le bien contre le mal !
    Et si je suis votre raisonnement, il faut également bannir des préférences télévisuelles de ma progéniture ” Charmed” avec la jolie Shannen Doherty ainsi que “Buffy contre les vampires” et autres séries plus ou moins “gothiques” pour ados en mal de romantisme…
    Quant à moi, illustrateur spécialisé en contes fantastiques, que me prédisez-vous ? La damnation éternelle ?
    Reconnaissez que tout cela n'est pas très sérieux, non ?

  9. Jeanne Smits dit :

    @ Marc Mosnier.

    Non, je ne vous prédis pas la damnation éternelle, évidemment ! Pas plus que je ne dénonce toute œuvre fantastique, ce serait idiot.

    Je viens de regarder vos illustrations; j'aime particulièrement celles au fusain…

    Pour en revenir à Harry Potter… D'autres que vous ont détaillé les aspects “chrétiens” de ces livres. L'idée de la lutte du bien contre le mal y est incontestablement présente, mais – me semble-t-il après lecture attentive, puis analyse plus approfondie à partir d'études sur l'occultisme par Mona Mikaël – dévoyée par l'idée fortement présente que la fin bonne justifie l'emploi de moyens mauvais.

    La série rend la sorcellerie attrayante.

    On n'est plus dans le schéma intellectuel, mais dans l'évaluation des conséquences que peut avoir l'engouement pour une telle série (les livres bien davantage que les films) sur nombre d'enfants et de jeunes. Les parents catholiques sont en droit de se poser la question.

    Le talibanisme, cher Marc Mosnier, c'est l'imposition totalitaire de diktats que nul n'a le droit de discuter.

    A propos de Harry Potter, je crois qu'il est nécessaire de réfléchir en essayant d'accueillir et de comprendre les arguments de ceux qui émettent des mises en garde. Au fil des ans, je me suis aperçue qu'il est très difficile de le traiter comme un sujet ouvert, dont on peut discuter: j'ai souvent l'impression qu'il FAUT aimer Harry Potter, sous peine de se faire traiter de taliban ou de “ridicule”. C'est dommage !

  10. joachim dit :

    En même temps que nous nous exprimons ici, nous entendons, à l'église, les paraboles du bon grain et de l'ivraie (mardi) et du filet plein de bons et mauvais poissons (aujourd'hui)… C'est aux ouvriers qu'il envoie dans les champs, c'est aux pêcheurs qu'il forme que Jésus s'adresse, Lui le Maître de la moisson… Est-ce donc à nous de faire le tri? C'est une tendance que nous avons (parce que nous avons peur?)… Rendons-nous proches, toujours plus proches de notre Maître, prenons nos enfants avec nous, dans la prière à défaut de tenir les rênes, et nous traverserons en paix même les milieux les plus hostiles… N'ayons pas peur et prions pour ceux qui nous “persécutent” en piétinant notre trésor…

  11. Clément dit :

    « Pour en revenir à Harry Potter… D'autres que vous ont détaillé les aspects “chrétiens” de ces livres. L'idée de la lutte du bien contre le mal y est incontestablement présente, mais […] dévoyée par l'idée fortement présente que la fin bonne justifie l'emploi de moyens mauvais. » (Jeanne Smits)

    Je me permettrai simplement de répondre à cela par un exemple tiré directement du livre.
    Dans le Tome 4 est introduit un personnage (Barty Crouch). Je cite ici un passage du livre (Tome 4, chapitre 27) qui décrit son comportement pendant les temps où Voldemort [le « grand méchant »] était au pouvoir :

    « Les principes de Croupton étaient peut-être très bons au début – je n'en sais rien. Son ascension au sein du ministère [de la Magie, l'instance administrative de l'histoire] a été très rapide et il a tout de suite pris des mesures radicales contre les partisans de Voldemort. Les Aurors [sortes de policiers] ont reçu de nouveaux pouvoirs – celui de tuer plutôt que de capturer vivant, par exemple. […] Croupton a combattu la violence par la violence et a autorisé contre certains suspects l'usage des Sortilèges Impardonnables [Il y en a 3 qui consistent à tuer, torturer, contrôler les mouvements ; on peut noter l'appellation, qui est la même en anglais (Unforgivable Curses)]. Je dirais même qu'il est devenu aussi implacable, aussi cruel, que de nombreux sorciers qui avaient choisi les forces du Mal. Lui aussi avait des partisans – beaucoup pensaient que c'était la bonne méthode et il s'est trouvé de plus en plus de sorciers et de sorcières pour le pousser a devenir Ministre de la Magie. »

    Je crois que c'est le meilleur exemple dans le livre où l'auteur défend que la fin ne justifie pas les moyens.

    Dans d'autres passages, lorsque le héros ou d'autres personnages tentent de penser contraire, il y a toujours un certain malaise, si ce n'est carrément un autre personnage qui leur redonne un vision plus droite des choses.

    La série véhicule un certain nombres de valeurs (comme dans cet extrait), qui, sans être forcément directement catholiques, relèvent d'une certaine morale.

    Sur le thème du pardon, on pourra noter l'évolution très intéressante de la relation Harry Potter/Draco Malfoy (et la famille Malfoy), surtout dans les tomes 6 et 7.
    [SPOILER] Harry (et les autres « gentils ») parviennent à pardonner à celui qui a été leur ennemi n°1. [/SPOILER].

    Ce qui me dérange le plus, c'est que l'on a laissé lire/voir Harry Potter à des enfants trop jeunes (parfois 6/7 ans !), à un âge où ils n'ont pas encore assez vécu pour faire la part des choses et tout comprendre.

    Par exemple, dans le tome 5, toute la critique implicite de la technocratie et de l'administration incompétente qui essaie de reprendre en main le système éducatif, en essayant de supprimer toute pédagogie, est juste croustillant, surtout quand on subit l'Éducation Nationale française :)

    Pour conclure, je me joins à tous ceux qui recommandent de faire la part des choses quand à Harry Potter. Mon curé a dévoré le tome 7 quand il était jeune prêtre (il avait à peine 30 ans), ça ne l'empêche pas 4 ans après de toujours prier son bréviaire et d'adorer le Christ réellement présent dans l'Eucharistie.
    En revanche, je me joins aussi à ceux qui déconseillent ces livres aux trop jeunes enfants.

    (En plus, Rowling m'a permis de lire plus de 3000 pages en anglais sans m'ennuyer une seule seconde !)