Cette semaine, le conseil de Paris (l’assemblée délibérante de la Ville de Paris) se réunit pour examiner plusieurs décisions relatives à la capitale. Parmi ces décisions, le plan local d’urbanisme bioclimatique, qui était débattu en séance. Ce document, qui impose différentes exigences en matière d’aménagement de la ville ou des contraintes à destination des propriétaires, prévoit notamment la construction de logements sociaux sur plusieurs emprises relevant de plusieurs églises parisiennes. On parle à cet effet de “pastillage” pour désigner ces servitudes de mixité sociale imposées à certains immeubles et parcelles. Ainsi, les propriétaires sont tenus d’affecter une partie de la surface de l’immeuble ou du terrain à des logements sociaux ou abordables.
Plusieurs paroisses parisiennes étaient donc visées à l’instar de Notre-Dame d’Auteuil et de Sainte-Jeanne de Chantal. Ces paroisses, situées dans le 16ème arrondissement de Paris, étaient en effet soumises à l’obligation de construire des logements sociaux. Leurs emprises sises au 4, rue Corot et au 94-96 boulevard Murat étaient tenues à une prescription de logement social. Ainsi, la maison paroissiale de l’église Notre-Dame d’Auteuil est située au 4, rue Corot.
Des paroisses parisiennes échappent à l’obligation de construire des logements sociaux sur leur emprise
Un amendement déposé par le groupe de droite “Changer Paris” de l’Hôtel-de-Ville (un groupe d’opposition) a été adopté ce mardi 19 novembre en séance du conseil de Paris : il exclut du document d’urbanisme les adresses de ces paroisses parisiennes à l’obligation de réaliser du logement social.
Dans ses considérants, l’amendement rappelle que les paroisses sont déjà engagées dans l’action sociale, notamment dans le cadre de l’opération “Hiver solidaire” qui, pour trois mois, propose un hébergement à des personnes à la rue sous réserve du respect de certaines conditions (horaires à suivre, repas en commun, etc.). Cette opération diocésaine a ainsi permis à des sans domicile fixe de s’orienter ensuite vers des solutions pérennes de logement après une forme de transition. Ces paroisses mènent abritent aussi des épiceries solidaires, ces lieux destinés au soutien alimentaire des personnes précaires (elles peuvent ainsi acheter plusieurs produits pour une somme modique).
✅1ʳᵉ victoire du groupe @GpeChangerParis sur le PLU!
➡️A notre demande👇 la Ville de Paris renonce à pastiller les paroisses de l'Église Notre Dame d'Auteuil (16e) & de l'Église Sainte-Jeanne-de-Chantal (16e)
L'activité sociale de ces paroisses (épicerie solidaire, récoltes… pic.twitter.com/aigafMa4yI
— Changer Paris (@GpeChangerParis) November 19, 2024
