Une délégation du Vatican est à Ajaccio avec le cardinal Bustillo, le nonce apostolique Mgr Celestino Migliore, le préfet de Corse, les élus municipaux d’Ajaccio et les forces de sécurité. Vendredi 15 novembre, cette quarantaine de personne s’est rendue au Casone où pourrait se tenir une messe célébrée par le souverain pontife.
La délégation s’est rendue ensuite au palais des Congrès, où le pape doit s’exprimer en conclusion du congrès sur la religiosité. Le pape irait ensuite à la mairie d’Ajaccio pour signer le livre d’or.
Cette visite fixée au 15 décembre provoque des remous du côté de l’Elysée et au sein de la Conférence des évêques de France qui vient d’achever à Lourdes sa traditionnelle session d’automne. Le cardinal François Bustillo a dû déminer le terrain dès l’ouverture de la Conférence des évêques de France. Les cadres de la Cef estiment avoir été court-circuités. De fait, la CEF n’est pas un organe intermédiaire entre le pape et les évêques mais un outil de coordination entre les évêques. Chaque évêque a une relation directe et personnelle avec le pape. Les responsables de l’épiscopat français ont ont tenté de dissuader le pape de cette visite, une semaine après la réouverture de Notre-Dame de Paris où François a refusé de venir.
Du côté de l’Elysée, on préfère rester philosophe : « Après sept ans de pouvoir, on apprend à ne pas avoir d’orgueil mal placé », explique un conseiller élyséen au journal Le Monde.