Ce 28 et 29 septembre avait lieu le 7è Pèlerinage Feiz e Breizh, pèlerinage pour la Bretagne, vers Sainte-Anne d’Auray
La 7e édition du « pèlerinage pour la Bretagne » organisé par l’association Feiz e Breizh s’est achevée dimanche dernier, poursuivant une croissance retentissante avec la participation de plus de 2000 pèlerins inscrits, soit une quarantaine de chapitres venus marcher de toute la Bretagne et de la diaspora bretonne. Cet événement spirituel majeur est devenu en quelques années le plus grand pèlerinage catholique de Bretagne, renouant ainsi avec la ferveur des grands pardons. Près de 2500 fidèles ont assisté à la messe solennelle à Sainte-Anne-d’Auray. La basilique, devenue trop petite pour contenir la foule, dut ouvrir ses portes pour que la messe fût retransmise sur un écran géant installé sur le parvis. Sous le thème « Marie, modèle de foi », la colonne des pèlerins a parcouru une quarantaine de kilomètres en deux jours, à la suite de la Vierge, fille de sainte Anne et mère du Christ. Au départ de l’église de Languidic, 2000 pèlerins ont assisté à la messe d’envoi célébrée par Monsieur l’abbé Matthieu Raffray, prêtre de l’Institut du Bon Pasteur. Dans une homélie enflammée, il exhorta les Bretons à prendre les chemins de la reconquête pour « rendre la Bretagne à Dieu et à la Chrétienté ». Les pèlerins se sont ensuite élancés vers le Levant, répartis en une quarantaine de chapitres placés sous la protection des saints en dévotion locale. À travers la campagne et la lande, la longue colonne des pèlerins a marché en prière, ponctuant son parcours de chapelets, d’enseignements et de méditations pieuses, de musiques et de chants du pays, faisant la part belle à la langue bretonne, dans la joie et la ferveur de l’effort ! Le bivouac à Bieuzy-Lanvaux chez les sœurs du prieuré Notre-Dame-de-Fatima, a offert un moment de repos et de convivialité, marqué par une veillée bretonne traditionnelle et festive. Après la prière du soir, une retraite aux flambeaux a mené les pèlerins pour le Salut et l’Exposition du Saint Sacrement. L’adoration s’est prolongée en silence jusqu’à la fin de la nuit.
Le dimanche matin, la colonne a pris la direction de Sainte-Anne-d’Auray. Après le déjeuner, l’arrivée triomphale dans le sanctuaire s’est déployée dans un ordonnancement impressionnant. En tête des pèlerins, défilait une garde d’honneur avec l’étendard du pèlerinage, les kroaz feiz et les drapeaux des neuf pays de la Bretagne historique encadrant un brancard portant une vieille statue de saint Izidor, patron des paysans, symbole d’un pèlerinage populaire et enraciné. Derrière les porteurs de costumes traditionnel et précédant l’immense cohorte des pèlerins, jouaient les 70 sonneurs et percussionnistes du plus grand bagad catholique, Feiz ha Sevenadur.
La basilique ne put contenir les milliers de fidèles qui débordaient sur le grand parvis. La messe solennelle de clôture, célébrée selon le rit Tridentin, en l’honneur de sainte Anne, sur fond d’orgue, bombardes et cantiques bretons, concluait cette édition record. Le célébrant, Mgr Alain Castet, évêque émérite de Luçon (Vendée), articula tout son sermon sur les trois piliers de Feiz e Breizh : l’urgence de la mission, la fidélité à la Tradition et la conscience du patrimoine.
Les organisateurs invitent effectivement les pèlerins à se faire missionnaires en transmettant la foi de leurs pères : en restant fidèle au magistère constant de l’Église, en défendant la liberté de la sainte liturgie romaine et ses pédagogies traditionnelles, en promouvant la langue bretonne, notamment à travers la diffusion des cantiques dans les paroisses.
Intron Varia, skouer a feiz, pedit evidomp !
Très Sainte Vierge Marie, modèle de foi, priez pour nous !