Le leader du PS au Parlement portugais, Alberto Martins, a fait savoir mardi qu’il n’était pas question de faire figurer dans la loi sur l’avortement – dont le gouvrenement a déjà demandé la préparation après le résultat de dimanche – une disposition prévoyant une procédure de conseil obligatoire pour les candidates à l’avortement. Cette mesure « irait à rebours du résultat du référendum », a-t-il déclaré. Elle avait été suggérée de diverses parts le soir des résultats.
« La loi sera faite par l’Assemblée de la République dans les termes exacts de ce mandat. Personne ne fera la loi à notre place », ajoutant que la « période de réflexion » pour les femmes sera « naturellement courte ». Alberto Martins a précisé que l’avortement jusqu’à dix semaines de grosssesse « cessera d’être un crime à très court terme ».
Le ministère de la santé a déjà annoncé qu’il nommera une commission pour préparer la rédaction de la loi ; elle travaillera en étudidant les législations en vigueur dans les différents pays d’Europe pour en retenir les « meilleures pratiques », notamment en ce qui concerne les établissements habilités à pratiquer des avortements. Les conventions avec des cliniques privées ne sont pas exclues, mais la « priorité » ira au Service national de santé (et donc, peut-on penser, à un financement public).