Le numéro de juin 2024 de la lettre aux Amis et Bienfaiteurs du District de France de la Fraternité Saint-Pierre est consacré à une dossier au séminaire et aux vocations.
Extrait d’un article sur la vocation sacerdotale :
Le prêtre est indispensable. Don précieux du Seigneur, il lui permet de se rendre présent en tout temps et en tout lieu. Le prêtre, c’est une âme élue pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Il est le représentant du Christ, comme son ambassadeur. Il est pris d’entre les hommes pour faire office de médiateur, de lien entre le Ciel et la terre.
Même s’il reste humain, et donc fragile et pécheur, le prêtre n’est pas un homme comme les autres. Configuré au Christ, le prêtre est une personne consacrée, mise à part. Cela s’exprime notamment par le célibat et l’habit ecclésiastique, et surtout par une vie fervente et vertueuse. Pour saint Jean-Paul II, « les mots humains ne peuvent traduire la grandeur du mystère que porte en soi le sacerdoce ». Le prêtre est le signe vivant de la présence de Dieu parmi les hommes, pour rendre tangibles sa proximité et son amour miséricordieux.
« Regarde Maman, la messe qui passe » a dit un jour un enfant croisant des séminaristes. Il avait perçu ce qui constitue l’essentiel dans la vie du prêtre. Comme l’enseigne saint Thomas d’Aquin, « l’acte principal du prêtre est la consécration du corps et du sang du Christ ». Homme du saint sacrifice de la messe, le prêtre se donne totalement pour que le Christ agisse à travers lui.
La vocation, appel de Dieu
Le Christ l’a expliqué à ses premiers disciples : « ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous fructifiiez, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne » (Jn 15,16). La vocation sacerdotale, c’est une pensée de Dieu, un regard unique et éternel d’amour portée sur une âme que Dieu appelle dans le secret de son cœur. Selon l’épître aux Hébreux, « nul ne s’arroge à soi-même cet honneur, on y est appelé par Dieu » (He 5,4).
C’est pourquoi chaque jeune homme doit se poser la question du dessein de Dieu sur sa vie. Beaucoup sont appelés et ne s’en rendent pas compte, faute de vie intérieure. Il faut cependant, au moment de choisir la grande orientation de sa vie, se poser sérieusement la question et chercher sincèrement la volonté de Dieu.
Cela peut faire peur : dans l’Évangile, les vocations sont soudaines, les apôtres suivent Jésus sans hésitation et, s’ils savent ce qu’ils quittent, ils ne savent pas où ils vont. La vocation est une aventure : elle est « don et mystère » (saint Jean-Paul II). Heureusement, la force nécessaire à la réponse est donnée par Dieu, qui rend possible et gratifiant ce qui pourrait sembler impossible et trop exigeant.
Abbé Alban Cras, FSSP
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