Lors de la cérémonie du couronnement de la Vierge « Salus populi Romani », qui fut le complément de l’institution de la fête de la royauté de Marie, Pie XI déclara dans un discours prononcé dans la basilique Saint-Pierre :
« L’origine des gloires de Marie, le moment solennel qui illumine toute sa personne et sa mission, est celui où, pleine de grâce, elle répondit à l’archange Gabriel le « Fiat » qui exprimait son acquiescement aux dispositions divines. C’est ainsi qu’elle devenait Mère de Dieu et Reine, et recevait la charge royale de veiller sur l’unité et la paix du genre humain. Par elle, Nous avons la ferme confiance que l’humanité s’engagera peu à peu sur cette voie du salut ; elle guidera les chefs des nations et les cœurs des peuples vers la concorde et la charité…
Si la royauté de Marie peut suggérer à ceux qui régissent les nations des attitudes et des desseins qui répondent aux exigences de l’heure — où, en tant de régions, la juste liberté est opprimée, la vérité offusquée par l’action d’une propagande mensongère et les forces du mal semblent comme déchaînées sur terre, — la Vierge ne cesse aussi de déverser sur tous les peuples de la terre et sur toutes les classes sociales l’abondance de ses grâces.
Après l’atroce spectacle de la Passion au pied de la croix où elle avait offert le plus dur des sacrifices qui puissent être demandés à une mère, elle continua à répandre sur les premiers chrétiens, sur ses fils d’adoption, les témoignages de sa sollicitude maternelle. Reine plus que toute autre par l’élévation de son âme et par l’excellence des dons divins, elle ne cesse de prodiguer tous les trésors de son affection et de ses douces attentions à la pauvre humanité » (1 novembre 1954).
En 1954, c’était plutôt Pie XII, non ?