Le président Lula a réitéré aujourd’hui son opposition (seulement) personelle à l’avortement, après la fin de la visite de Benoît XVI dans son pays, mais il continue d’affirmer que sa dépénalisation constitue une affaire de santé publique que son gouvernement pourra promouvoir à sa guise.
ACI Prensa publie aujourd’hui les résultats d’un sondage Datafolha réalisé les 19 et 20 mars auprès de quelque 6 000 personnes de plus de 16 ans dans 236 villes à travers le pays. Il en ressort :
– que 82 % des athées déclarés sont opposés à la dépénalisation de l’avortement ; 80 % sont contre tout élargissement des exceptions, refusant l’intervention même en cas d’anencéphalie.
– que les pratiquants des religions afro-brésiliennes ne sont pas aussi nombreux que les athées à refuser la légalisation de l’avortement.
– que 90 % de la population est de toute façon à la libéralisation totale, tandis que 74 % ne veulent ni d’exceptions nouvelles ni d’une modification de la loi en vigueur.
Autrement dit, la défense de la vie n’est pas un thème religieux.
On peut être sûr, en revanche, que l’entrée en vigueur d’une loi de dépénalisation ferait disparaître cette quasi unanimité, en habituant les consciences au mal…