L’Institut espagnol de politique familiale (IPF), présidé par eduardo Hertfelder, vient de dénoncer le nombre sans cesse croissant des avortements légaux en Espagne. Leur nombre a presque doublé entre 1996 et 2006, atteignant cette année-là les 97.000 interventions : si cette tendance se maintient, une grossesse sur cinq se terminera par un avortement en 2010, soit 125.000 par an, le chiffre de 100.000 devant être largement dépassé cette année. L’avortement est d’ores et déjà devenu la première cause de mortalité en Espagne : une moyenne de 266 tout-petits y sont supprimés chaque jour. Le nombre de victimes depuis la légalisation en 1985 dépasse 1.100.000.
Ces statistiques viennent démentir une nouvelle fois l’affirmation selon laquelle la légalisation de l’avortement, couplée avec une meilleure « éducation sexuelle » comprenant une promotion de la contraception, permet de réduire le nombre d’opérations.
M. Hertfelder souligne par ailleurs que les autorités sanitaires se refusent à opérer une distinction entre les avortements pratiqués en raison d’un risque pour la santé physique de la mère et ceux répondant à un risque pour la santé psychique : ces derniers représentent pourtant la quasi-totalité des interventions, soit 96,7 %.
Rien de plus subjectif, pourtant, que ce critère-là qui en pratique permet bien souvent l’avortement à la demande que la loi espagnole est censée interdire.
L’IPF demande que l’on apporte enfin des solutions nouvelles pour une « politique de prévention », pour permettre de valoriser la natalaité, la maternité et leur venir en aide publiquement : il insiste sur la nécessité de créer des mesures de soutien pour les femmes enceintes et de mettre en place une politique d’information à leur intention.
Rappelons qu’en France, le nombre d’avortements légaux atteint chaque année à peu près le tiers des naissances.
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