Lundi 11 décembre, les évêques du monde entier ont reçu du secrétariat du Synode un document de quatre pages, accompagné d’une lettre des cardinaux Mario Grech, secrétaire général du Synode des évêques, et Jean-Claude Hollerich, rapporteur général du Synode.
Le document souligne l’importance de l’expérience vécue par les membres du Synode, rappelant que
«leur récit peut transmettre la richesse d’une expérience qu’aucun texte ne peut condenser et qui, au contraire, constitue une partie inaliénable du don que nous avons reçu».
Rien que ça. Le texte précise ensuite que le processus synodal se poursuivra selon des lignes directrices développées sur trois niveaux: «le niveau de chaque Église locale, celui des regroupements d’Églises (nationaux, régionaux et continentaux), et celui de l’Église tout entière».
Le secrétariat général du Synode rappelle les paroles prononcés par François :
«le Synode porte sur la synodalité et non sur tel ou tel thème… L’important est la façon dont la réflexion est menée, c’est-à-dire de manière synodale».
Concernant les questions abordées lors de la première session, le document souligne que certaines d’entre elles doivent
«être traitées au niveau de toute l’Église et en collaboration avec les dicastères de la Curie romaine comme, par exemple, l’étude préliminaire en vue de la mise à jour du CIC et du CCEO (Rapport de Synthèse, ch. 1 lettre r), de la Ratio fundamentalis sur la formation des ministres ordonnés (ch. 11 lettre j), du document Mutuae relationes (ch. 10 lettre g); ou l’approfondissement de la recherche théologique et pastorale sur le diaconat et, plus spécifiquement, sur l’accès des femmes au diaconat (ch. 9 lettre n), etc.»
En tant que «fruit du travail d’une Assemblée synodale, une liste de tous ces thèmes sera soumise au Saint-Père».
Des groupes d’experts, nommés on ne sait sur quels critères, de tous les continents seront ensuite appelés à travailler sur ceux indiqués par François, avec l’implication des dicastères compétents de la Curie romaine, coordonné par le secrétariat général du Synode. Un rapport sur l’état d’avancement de ces travaux sera présenté lors de la session d’octobre 2024.
La question fondamentale posée dans le document, en vue de la poursuite les travaux, est la suivante:
«Comment être une Église synodale en mission?».
L’objectif est d’identifier les pistes à suivre et les outils à adopter pour
«valoriser l’originalité de chaque baptisé et de chaque Église dans l’annonce du Seigneur ressuscité et de son évangile au monde d’aujourd’hui».
Sauf l’originalité des tradis…
Il ne s’agit donc pas de se limiter
«au projet d’améliorations techniques ou procédurales qui rendent les structures de l’Église plus efficaces, mais de travailler sur les formes concrètes de l’engagement missionnaire auquel nous sommes appelés, dans le dynamisme entre unité et diversité propre à une Église synodale».
Le secrétariat conseille à ce sujet de relire le numéro 27 de l’exhortation apostolique Evangelii gaudium dont le document cite quelques lignes:
«J’imagine un choix missionnaire capable de transformer toute chose, afin que les habitudes, les styles, les horaires, le langage et toute structure ecclésiale devienne un canal adéquat pour l’évangélisation du monde actuel, plus que pour l’auto-préservation. La réforme des structures, qui exige la conversion pastorale, ne peut se comprendre qu’en ce sens: faire en sorte qu’elles deviennent toutes plus missionnaires».
Il ne s’agit pas, précise le document, «de repartir de zéro ou de répéter le processus d’écoute et de consultation qui a caractérisé la première étape,» mais d’impliquer
«des personnes qui expriment une variété d’expériences, de compétences, de charismes, de ministères au sein du Peuple de Dieu et dont le point de vue est particulièrement utile pour se concentrer sur le “comment”».
Les tradis ?
Le secrétariat fait appel à la contribution de théologiens et de canonistes experts ainsi que d’institutions académiques.
Les Conférences épiscopales «sont invitées à rédiger un résumé de la consultation d’une longueur maximale de 8 pages, à transmettre au Secrétariat Général du Synode avant le 15 mai 2024».
Le nouvel Instrumentum laboris sera rédigé sur la base de ces contributions. Les Églises locales sont également invitées
«à parcourir l’ensemble du rapport de synthèse et à recueillir les sollicitations qui correspondent le mieux à leur situation».
Sur cette base, elles pourront
«promouvoir les initiatives les plus appropriées pour impliquer l’ensemble du Peuple de Dieu (activités de formation, études théologiques approfondies, célébrations de style synodal, consultations de la base, écoute des populations minoritaires et des groupes vivant dans la pauvreté et la marginalisation sociale, des espaces pour aborder des questions controversées, etc.)».
Chaque Église locale peut transmettre à la Conférence épiscopale
«un bref témoignage du travail réalisé et des expériences vécues (maximum deux pages), en partageant une bonne pratique qu’elle considère significative pour faire croître un dynamisme synodal missionnaire».
Les pèlerinages tradis par exemple ?