Dominicain, docteur en théologie, spécialiste du dialogue avec le judaïsme et l’islam, le frère Edouard Divry a été interrogé sur Radio Notre-Dame à propos du synode que le pape François ouvrira mercredi au Vatican, vaste consultation mondiale sur l’avenir de l’Eglise dont il souhaite rendre le fonctionnement moins pyramidal. « C’est un grand espace de réflexion de l’Eglise, sur sa manière d’être, de procéder », résume le prêtre italien Giacomo Costa, secrétaire spécial de cette Assemblée. Pendant quatre semaines, les 464 participants, dont 365 membres ayant le droit de vote, se réuniront chaque jour au Vatican, répartis en groupes de réflexion en cinq langues. Parmi eux, 54 femmes et sept Français, dont quatre évêques. Le fruit des travaux sera ensuite restitué au pape, qui pourra en tenir compte pour d’éventuelles mesures dans le gouvernement de l’institution. Et si au-delà du fonctionnement, il ne fallait pas aller au cœur des choses, faire un retour au cœur, afin d’équilibrer le rapport entre l’intériorité et l’extériorité. Seul l’homme intérieur pourra rayonner sur le monde.
Le frère Divry s’inquiète notamment de la remise en cause du caractère masculin du sacerdoce, qu’il défend en s’appuyant notamment sur les textes hébreux du Nouveau Testament. Il estime que le pape François manque de formation et qu’il gouverne à l’intuition, un coup à droite, un coup à gauche. Il évoque aussi les potentiels influenceurs de l’élection du successeur du pape François : Tagle, Filoni, Mamberti, Farrell… Il souligne que le fait que le pape François n’ait nommé aucun dominicain au cardinalat souligne sa peur des intellectuels. Il regrette même que Mgr Schneider n’ait pas été nommé cardinal. Il dénonce aussi un puissant réseau LGBT qui met la pression.
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