Mgr Joseph Strickland, évêque de Tyler, a publié le 22 août une lettre pastorale à propos de la situation de l’Eglise et le synode sur la synodalité. Il rappelle les vérités du message de l’Eglise et la nécessité de tenir ferme dans la Foi : “Nous devons nous en tenir à ces vérités et nous méfier de toute tentative visant à présenter un Evangile alternatif, différent de celui de Jésus-Christ, ou à imposer une foi qui parle de dialogue et de fraternité, tout en essayant de supprimer la paternité de Dieu…” Mgr Strickland fait l’objet d’une visite canonique depuis quelques mois.
Benoit-et-moi en publie une version française.
En ces temps de grande agitation dans l’Église et dans le monde, je me dois de vous parler avec un cœur de père pour vous avertir des maux qui nous menacent et vous assurer de la joie et de l’espérance que nous avons toujours en notre Seigneur Jésus-Christ.
Le mauvais et faux message qui a envahi l’Église, l’Épouse du Christ, est que Jésus n’est qu’un parmi d’autres et que son message n’a pas besoin d’être partagé avec toute l’humanité. Cette idée doit être évitée et réfutée à chaque occasion. Nous devons partager la joyeuse bonne nouvelle que Jésus est notre seul Seigneur et qu’il désire que toute l’humanité, pour tous les temps, puisse embrasser la vie éternelle en lui.
Une fois que nous avons compris que Jésus-Christ, le Fils divin de Dieu, est la plénitude de la révélation et l’accomplissement du plan de salut du Père pour toute l’humanité et pour tous les temps, et que nous l’embrassons de tout cœur, nous pouvons alors aborder les autres erreurs qui affligent notre Église et notre monde et qui ont été causées par le fait de se détourner de la vérité.
Dans sa lettre aux Galates, saint Paul écrit :
« Je m’étonne que vous vous détourniez si vite de celui qui vous a appelés par la grâce du Christ pour vous tourner vers un autre Évangile. […] seulement il y a des gens qui vous troublent et qui veulent renverser l’Évangile du Christ. Or, si nous-mêmes ou un ange du ciel vous annonçait un autre Évangile que celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème ! Nous l’avons déjà dit et je le répète : si quelqu’un vous annonce un autre Évangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! » (Gal 1:6-9).
En tant que père spirituel, je pense qu’il est important de réitérer les vérités fondamentales suivantes qui ont toujours été comprises par l’Église, et de souligner que l’Église n’existe pas pour redéfinir les questions de foi, mais pour sauvegarder le dépôt de la foi tel qu’il nous a été transmis par Notre Seigneur lui-même par l’intermédiaire des apôtres, des saints et des martyrs. Une fois de plus, en écho à l’avertissement de saint Paul aux Galates, toute tentative de pervertir le véritable message de l’Évangile doit être catégoriquement rejetée comme nuisible à l’Épouse du Christ et à ses membres individuels.
- Le Christ n’a établi qu’une seule Église – l’Église catholique – et, par conséquent, seule l’Église catholique fournit la plénitude de la vérité du Christ et le chemin authentique vers son salut pour chacun d’entre nous.
- L’Eucharistie et tous les sacrements sont divinement institués, et non développés par l’homme. L’Eucharistie est vraiment le Corps et le Sang, l’Âme et la Divinité du Christ, et la recevoir dans la Communion d’une manière indigne (c’est-à-dire dans un état de péché grave et impénitent) est un sacrilège dévastateur pour l’individu et pour l’Église (1 Cor 11:27-29).
- Le sacrement du mariage est institué par Dieu. Par la loi naturelle, Dieu a établi que le mariage est l’union d’un homme et d’une femme, fidèles l’un à l’autre pour la vie et désireux d’avoir des enfants. L’humanité n’a ni le droit ni la capacité réelle de redéfinir le mariage.
- Toute personne humaine est créée à l’image et à la ressemblance de Dieu, homme ou femme, et toutes les personnes devraient être aidées à découvrir leur véritable identité en tant qu’enfants de Dieu, et non soutenues dans leur tentative désordonnée de rejeter leur indéniable identité biologique et donnée par Dieu.
- L’activité sexuelle en dehors du mariage est toujours un péché grave et ne peut être tolérée, bénie ou jugée admissible par quelque autorité que ce soit au sein de l’Église.
- La croyance selon laquelle tous les hommes et toutes les femmes seront sauvés, quelle que soit leur manière de vivre (concept communément appelé universalisme) est fausse et dangereuse, car elle contredit ce que Jésus nous dit à plusieurs reprises dans l’Évangile. Jésus dit que « si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive » (Mt 16,24). Il nous a donné le chemin, par sa grâce, de la victoire sur le péché et la mort par le repentir et la confession sacramentelle. Il est essentiel que nous accueillions la joie et l’espoir, ainsi que la liberté, qui découlent du repentir et de l’humble confession de nos péchés. Grâce au repentir et à la confession sacramentelle, chaque bataille contre la tentation et le péché peut être une petite victoire qui nous conduit à embrasser la grande victoire que le Christ a remportée pour nous.
- Pour suivre Jésus-Christ, nous devons choisir volontairement de prendre notre croix au lieu d’essayer d’éviter la croix et la souffrance que Notre Seigneur offre à chacun de nous individuellement dans notre vie quotidienne. Le mystère de la souffrance rédemptrice – c’est-à-dire la souffrance que Notre Seigneur nous permet d’expérimenter et d’accepter dans ce monde, puis de Lui offrir en union avec Sa souffrance – choque, purifie et nous entraîne plus profondément dans la joie d’une vie vécue en Christ.Cela ne signifie pas que nous devions apprécier ou rechercher la souffrance, mais si nous sommes unis au Christ, en faisant l’expérience de nos souffrances quotidiennes, nous pouvons trouver l’espoir et la joie qui existent au milieu de la souffrance et persévérer jusqu’à la fin dans toutes nos souffrances (cf. 2 Tm 4, 6-8).
Dans les semaines et les mois à venir, nombre de ces vérités seront examinées par le Synode sur la synodalité. Nous devons nous en tenir à ces vérités et nous méfier de toute tentative de présenter une alternative à l’Évangile de Jésus-Christ ou de promouvoir une foi qui parle de dialogue et de fraternité, en cherchant à supprimer la paternité de Dieu.
Lorsque nous essayons d’innover ce que Dieu, dans sa grande miséricorde, nous a donné, nous nous trouvons sur un terrain dangereux. Le terrain le plus sûr que nous puissions trouver est de nous appuyer fermement sur les enseignements pérennes de la foi.
Malheureusement, certains pourraient qualifier de schismatiques ceux qui ne sont pas d’accord avec les changements proposés. Sachez cependant qu’aucun de ceux qui restent fermement sur le chemin de notre foi catholique n’est un schismatique. Nous devons rester sans réserve et véritablement catholiques, indépendamment de ce qui peut être proposé. Nous devons également être conscients qu’il ne s’agit pas d’abandonner l’Église si nous nous opposons aux changements proposés. Comme l’a dit saint Pierre : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jean 6 : 68).
Par conséquent, rester ferme ne signifie pas essayer de quitter l’Église. Au contraire, ceux qui proposent de changer ce qui ne peut l’être cherchent à réquisitionner l’Église du Christ, et ce sont eux les vrais schismatiques.
Je vous exhorte, fils et filles dans le Christ, à vous assurer que vous restez toujours fidèles à la foi catholique. Nous avons tous été créés pour chercher le Chemin, la Vérité et la Vie et, en cette époque moderne de confusion, le vrai chemin est celui qui est éclairé par la lumière de Jésus-Christ, car la Vérité a un visage et c’est bien le sien. Soyez assurés qu’il n’abandonnera pas son Épouse.
Je reste votre humble père et votre serviteur,Joseph E. Strickland
Évêque de Tyler
Excellente lettre et évêque courageux !
Il faut résister à cette hiérarchie immorale et hérétique !
Et d’abord de plus donner un centime aux diocèses et évêques ambigus.
Cette lettre pastorale doit sans aucun doute faire fumer Satan et le mettre dans tous ses états !
N’en déplaise aux ennemis de la Foi, l’Esprit Saint protège l’avenir de l’Eglise y a toujours de saints héroïques évêques catholiques qui gardent la foi.