Le gouvernement britannique doit lancer une consultation afin de déterminer s’il faut faciliter l’avortement légal en Angleterre en permettant qu’il soit pratiqué en dehors du cadre hospitalier. Il s’agit de donner suite aux conclusions d’une étude pilote selon lesquelles l’avortement chimique peut être proposé de manière sûre dans les centres de santé locaux par des infirmières pendant les neuf premières semaines de grossesse.
Dawn Primarolo, ministre britannique de la santé, entend ainsi rendre moins pénible l’accès à l’« IVG » : « Notre premier souci est de réduire le délai pour les femmes en attente d’avortemet à un moment qui est déjà très difficile pour elles. »
A l’heure actuelle les deux tiers des avortements en Angleterre ont lieu avant dix semaines (contre 50 % en 2002), et une initiative parlementaire est en cours pour réduire le délai légal de 24 à 20 semaines. Le projet de loi de Nadine Dorries, évoqué par Le Salon beige, vise à réduire le nombre d’avortements, même si ce député est n’est pas du tout hostile au principe de la légalité (voir ici).
Les discussions en cours au Parlement pourraient donc, paradoxalement, aboutir à la fois à une restriction aux avortements tardifs qui choquent le plus la sensibilité, tout en fournissant l’occasion d’une nouvelle libéralisation. Car si l’avortement par simple absorption de « médicaments » devient de plus en plus facilement accessible, sa fréquence risque d’augmenter et aussi bien l’absence d’intervention chirurgicale et le recours précoce à la « terminaison », comme disent les Anglais, contribueront du même coup à anesthésier un peu plus les consciences.
Si bien que certains mouvements pro-vie anglais avaient d’emblée fait connaître leurs réserves face au projet de Nadine Dorries, même si, objectivement, il s’agissait de limiter le recours à l’avortement.
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