Créé au printemps de cette année, le site de mobilisation internet MasLibres.org pour la défense de la « liberté religieuse » et d’information sur la christianophobie vient de marquer une victoire contre l’exposition d’une image blasphématoire au festival de théâtre classique de Mérida (Estrémadure).
Une des affiches publicitaires du festival, intitulée « Infierno » (enfer) montrait un acteur nu portant une image du Christ comme cache-sexe. Elle était exposée à la vue de tous sur le théâtre de la ville. Elle n’avait évidemment rien à voir avec le programme : d’Antigone à Aristophane…
Une première série de plaintes avait rapidement abouti au retrait de l’image mais on devait apprendre qu’elle avait simplement été déplacée pour être apposée sur les portes du bureau du festival, à proximité du temple de Diane, l’un des nombreux vestiges archéologiques que compte cette ville, et l’un des plus visités du festival.
Avertie le 12 juillet, l’association MasLibres s’est plainte de nouveau pour s’entendre répondre que la direction n’entendait pas retirer l’affiche parce que ce serait une « censure ».
Le 26 juillet, une mobilisation internet intense a permis l’envoi de nombreux courriels demandant le retrait de l’image, aussi bien à la directrice du festival qu’à la mairie, au gouvernement et aux élus régionaux ainsi qu’aux banques régionales sponsorisant l’événement. Une action bien coordonnée qui a abouti, en quelques heures, à faire réagir le président nouvellement élu de la Junte d’Estrémadure, José Antonio Monago. Le responsable de la communauté autonome remerciait de « l’information » et annonçait que l’image venait d’être retirée.
MasLibres (« Plus libres ») avait déjà réussi dès sa création en avril, grâce à une pétition de 100.000 signatures, à faire déprogrammer une parodie de procession de Jeudi Saint. Une autre victoire notable aura été la déprogrammation, en juin, dans un centre de vacances à Lanzarote, d’un spectacle mettant en scène des « religieuses » à forte poitrine et des prêtres obscènes.