D’Aurelio Porfiri, éditeur et essayiste italien, pour Riposte catholique:
Les samedi 18 et dimanche 19 février, j’étais à Naples avec Mgr Athanasius Schneider pour la présentation de l’édition italienne de son livre La messe catholique. Nous avons été accueillis par l’avocat Giovanni Formicola et sa communauté, Opzione Benedetto. C’était agréable de rencontrer autant de personnes intéressées par un sujet aussi important que celui de la liturgie, qui traverse aujourd’hui une crise profonde.
La présentation avait lieu dans une église appelée Santa Maria della Sanità, desservie par les prêtres de l’Institut Christ Roi Souverain Prêtre et annexée au couvent de la branche féminine de cette congrégation, les Adoratrices du Cœur Royal de Jésus Christ Souverain Prêtre.
Dimanche, Mgr Schneider a célébré une messe dans le rite antérieur à celui de Vatican II, dans une église avec de nombreuses personnes qui ont participé avec dévotion aux rites sacrés. Tous les âges étaient représentés et j’ai trouvé qu’il y avait une belle atmosphère spirituelle.
Le samedi soir, les religieuses nous ont offert un dîner qui a été unanimement considéré comme vraiment délicieux. Je dois dire que le dîner sera l’une des choses que beaucoup d’entre nous n’oublieront jamais.
Je voudrais en dire un peu plus sur les religieuses. Peut-être aurait-on pu s’attendre, compte tenu des idées que beaucoup se font sur ceux qui assistent à la messe traditionnelle, à trouver des religieuses âgées et décadentes, luttant pour leur survie. Rien de plus éloigné de la vérité. C’étaient de jeunes religieuses, même très jolies, qui auraient pu facilement trouver un petit ami et se marier. Je dois dire qu’elles étaient encore plus jolies dans leur habit traditionnel de religieuse, ce qui montre que la catholique ne doit pas suivre les modes, mais doit les imposer. Combien de nonnes voyons-nous aujourd’hui en civil, qui ressemblent plus à des célibataires qu’à des épouses du Seigneur? Ces filles se font aussi belles pour leur mari par leur habit religieux qui, s’il cache leur corps, révèle certainement leur âme.
Une autre chose que j’ai appréciée : elles étaient heureuses. Elles ne semblaient pas porter le poids du choix important qu’elles avaient fait – c’est nous qui semblions porter ce poids, libres dans le monde mais pas libres du monde. Ce sont des filles ordinaires qui ont fait une rencontre extraordinaire, sont tombées amoureuses du plus beau des enfants de l’homme et tout le reste leur semblait secondaire. Elles ressemblaient vraiment à des adolescentes amoureuses. Étaient-elles raides ? Il ne m’a pas semblé, elles semblaient très à l’aise tant pour nous servir le dîner que pour leur participation à la liturgie dans la beauté de leur tenue de chœur.
Quand je réfléchis à certaines vocations modernes dans lesquelles la vie religieuse est choisie pour des causes humanitaires, je me souviens de ces moniales qui démontrent que lorsqu’on se centre sur le Seigneur, tout – liturgie, nourriture, musique, comportement, apparence – s’épanouit en beauté.