S’exprimant lors d’un débat organisé dans l’enceinte de l’église de Tous les Saints de l’Eglise Unitaire de Belfast (Irlande du Nord), la baronne Mary Warnock a déclaré, lundi, que les médecins qui refusent d’aider des malades en phase terminale à se suicider lorsqu’ils manifestent le désir de mourir sont « authentiquement malfaisants ». Elle se référait plus particulièrement au cas des malades ayant fait un testament de vie, du temps où ils étaient bien portants et lucides, pour demander une mise à mort ou un arrêt de tous les soins en cas de dépassement d’un certain stade de leur maladie.
« Il y a des médecins, nous le savons, qui n’y prêtent pas attention. Mais cela me semble authentiquement malfaisant – d’ignorer ce qu’une personne a dit explicitement, qu’elle veut mourir, qu’elle ne veut pas être réanimée dans certaines circonstances, ou dans certaines circonstances être aidée à mourir.
« Je crois que si une personne est diagnostiquée comme souffrant d’un début d’Alzheiler ou de démence, c’est à ce moment-là que les médecins ont l’obligation active de lui parler de ce qui lui arrivera quand commencera le grave déclin. (…)
« La conséquence de cela [la vie prolongée par les soins médicaux] est financière, mais de manière encore plus importante, je pense à ceux qui achèvent leur vie dans un état de démence, incapables de reconnaître leurs proches, incapables de faire quoi que ce soit pour eux-mêmes. On peut les garder en vie et ils sont gardés en vie, mais la question s’impose : à quoi rime une vie aux derniers stades d’Alzheimer ou de démence ? »
La baronne Warnock, professeur d’Université qui, au cours de sa longue carrière, a tenu des hauts postes à Oxford comme à Cambridge, est une autorité « éthique » reconnue et son annoblissement par Elisabeth II lui assure un siège à la Chambre des Lords, où elle dirige les commissions et réflexions sur les questions de bioéthique actuelles. C’est dire son influence.
Elle s’était déjà fait remarquer en septembre 2008 en déclarant, dans une interview publiée par l’Eglise d’Ecosse (« Chruch of Scotland »), que les malades de démence avaient l’obligation de se faire euthanasier pour le bien de la société dans son ensemble, en raison du poids qu’ils représentent pour leurs familles et pour les services publics.
« Si vous êtes dément, vous gâchez la vie des autres – celle de vos familles – et vous gaspillez les ressources du Service national de santé. Je suis absolument, pleinement en accord avec l’argument selon lequel, si une douleur est insupportable, alors il faut aider le malade qui en souffre à mourir, mais j’estime qu’il y a des arguments encore plus acceptables si le malade en question veut absoulent, désespérément mourir parce qu’il est un poids pour sa famille, ou pour l’Etat : alors il doit aussi avoir le droit de mourir. »
Source : ici.
Ouf! Que «les malades de démence avaient l’obligation de se faire euthanasier pour le bien de la société dans son ensemble, en raison du poids qu’ils représentent pour leurs familles et pour les services publics», c’est du nazisme à l’état pur, sans rideaux!