En 1919 fut créée l’Assemblée des cardinaux et archevêques (ACA), ancêtre de la CEF actuelle.
La création de l’ACA fut motivée pour répondre aux problèmes urgents de l’après-guerre. Les débuts de cette assemblée furent laborieux, du fait de désaccords entre ses membres mais aussi en raison d’une méfiance de Rome à l’égard d’une institution ignorée du code de droit canonique de 1917, puis de la crise de l’Action française, mouvement qui divise l’Église de France et que le pape Pie XI condamne en 1926.
Deux ans plus tard, le Vatican valide le règlement de l’ACA. Dès 1951, l’ACA invite selon un rythme triennal l’ensemble des évêques français à des assemblées plénières. Cette évolution débouche sur la création de la Conférence épiscopale française en 1964, année de promulgation de la constitution dogmatique sur l’Église Lumen Gentium, qui reconnaît les conférences épiscopales.
La divine Providence a voulu que les Églises diverses établies en divers lieux par les Apôtres et leurs successeurs se rassemblent au cours des temps en plusieurs groupes organiquement réunis, qui, sans préjudice pour l’unité de la foi et pour l’unique constitution divine de l’Église universelle, jouissent de leur propre discipline, de leur propre usage liturgique, de leur patrimoine théologique et spirituel. Certaines, parmi elles, notamment les antiques Églises patriarcales, jouèrent le rôle de sources de foi en engendrant d’autres Églises, comme leurs filles, avec lesquelles, jusqu’aujourd’hui, un lien plus étroit de charité les relie dans la vie sacramentelle et dans le respect mutuel des droits et des devoirs. Cette variété des Églises locales montre avec plus d’éclat, par leur convergence dans l’unité, la catholicité de l’Église indivise. De même, les Conférences épiscopales peuvent, aujourd’hui, contribuer de façons multiples et fécondes à ce que le sentiment collégial se réalise concrètement.
La croissance des effectifs s’accompagne de la création de nouvelles structures, de conseils, commissions… qui vont se mettre à traiter de tous les sujets : la question laïque ; les questions sociales ; la réforme liturgique ; la catéchèse ; les JMJ… L’épiscopat passe d’une ligne intransigeante à une attitude complice avec le monde moderne.