Dans sa lettre du 31 août (n°881), Paix Liturgique évoque le rassemblement qui a lieu chaque samedi à 12h devant la nonciature à Paris (avenue du Président Wilson à Paris).
Paix Liturgique : Mais avez-vous eu des relations avec la nonciature ?
Louis Renaudin : Nous avons forcément insisté pour être reçus. Ce qui a eu lieu le mardi 29 mars, où deux de nos représentants ont été reçus longuement par Mgr Migliore, nonce apostolique, et ont pu tenir des propos très francs et directs, les réponses du représentant du pape ne l’ayant pas été moins. Le nonce leur a confirmé que l’offensive lancée contre la liturgie traditionnelle par le motu proprio Traditionis custodes réinterprétait le motu proprio Summorum Pontificum : selon Rome, d’une part Summorum Pontificum n’accordait qu’une tolérance provisoire aux fidèles attachés à cette liturgie dans le but de le mener progressivement vers la liturgie réformée, ce qui avait échoué, et d’autre part, la seule lex orandi n’était autre que celle de la liturgie nouvelle.
Nos représentants ont fortement expliqué que les catholiques attachés à cette liturgie étaient déterminés à défendre la célébration de la liturgie traditionnelle, messe et sacrements, au sein même des paroisses et des diocèses, sans se laisser réduire à un ghetto marginal auquel on accorderait quelques droits sacramentels. Ils ont fait clairement entendre que ces catholiques étaient prêts à appliquer la consigne du pape François : il faut savoir, quand il y a lieu, « mettre le bazar ».
Paix Liturgique : Croyez-vous au total que cette initiative est utile ?
Louis Renaudin : Même si nous ne sommes qu’une poignée de veilleurs, nous représentons le nombre immense de ceux qui restent et resteront fidèles à la liturgie traditionnelle. Je crois que cette action a valeur d’étincelle significative pour faire comprendre aux ennemis de la paix les risques qu’ils prennent …
Paix Liturgique : Justement, comment voyez-vous l’avenir ?
Louis Renaudin : D’abord, nous prions pour que cesse la politique entreprise par les ennemis de la paix. Mais « aide-toi… » : ils doivent savoir que nous sommes déterminés et que nous ne lâcherons rien. Qu’ils viennent voir nos églises et chapelles : elles sont toujours aussi pleines et même de plus en plus. C’est ce que nous allons signifier en reprenant notre manifestation le samedi 3 septembre à 12 h, jusqu’à établissement de négociations sérieuses pour préparer les voies à une liberté de la messe traditionnelle.
Paix Liturgique : Pourriez-vous faire plus ?
Louis Renaudin : Je signale qu’il y a, en outre, à Paris, des « veilles » devant ou dans les églises où des messes ont été supprimées : à Notre-Dame du Travail, à Saint Georges de La Villette, à Saint François-Xavier, rue du Cloître-Notre-Dame et devant les bureaux de l’archevêché.
En tous ces endroits, comme à la nonciature, nous devons arriver à être plus nombreux. Et il faudrait aussi que cette initiative se répande dans d’autres capitales.
Paix Liturgique : Mais il y a déjà eu d’autres manifestations.
Louis Renaudin : Oui au Costa Rica et récemment devant la nonciature de Washington. Et demain…