Un lecteur livre son analyse :
« Depuis 2019, la Conférence des évêques de France (CEF) a souhaité travailler sur la compréhension et la réception de l’encyclique Laudato si’ dans l’Église de France. Ce cycle de travail […] aura été marqué par le […] diagnostic toujours plus précis et lourd du dernier rapport du GIEC, qui invite à changer maintenant », nous dit La Vie qui publie une tribune du Centre Sèvres.
Ainsi, malgré les difficultés rencontrées par l’Eglise en France, il semble prioritaire à cet organisme jésuite d’étudier le climat. Vacuité de l’enseignement du catéchisme, crise des vocations, suicides, développement de l’Islam, rien de cela ne les intéresse-t-il ? Dans un « changeons maintenant » qui rappelle le slogan du mouvement situationniste de mai 68, on nous invite à une « conversion écologique ».
Si ce qu’il faut croire était autrefois issu de la Bible, notamment des textes des Apôtres, sommes-nous devant l’évangile, du GIEC ? D’un Credo l’autre… Nous voici sommés de gober (au sens ingurgiter) les 4000 pages du dernier rapport, de nous imprégner des 14000 références qu’il contient et peut-être de lire les 78000 commentaires dont il fit l’objet. Devons-nous aussi gober avec une parfaite révérence religieuse de l’esprit les vérités de ce rapport ? Ce serait contraire à tout l’héritage d’esprit critique et d’examen que la France transmet depuis Descartes. Pouvons-nous conserver une prudente réserve face à la nouvelle doxa des temps présents ? Si nous, catholiques, faisons nôtre la parole du Christ : Je suis la voie, la vérité et la vie, ces dires d’hommes faillibles comme les autres, sinon même pas experts, nous laissent dubitatifs. Faut-il rappeler par exemple que la véritable appellation du GIEC est IPCC (Intergovernmental PANEL on Climate Change) – Cf. C.Gérondeau p.91 in La religion écologiste 2. Mais en France : On sait ! On sait mieux que quiconque. Ainsi Panel devint Expert au lieu de groupe ou échantillon. Et la marmotte mit le chocolat dans le papier d’alu.
Astérix nous avait bien dit que le ciel menace de nous tomber sur la tête, mais il n’avait prévu que les druides du XXIème siècle dussent se soumettre à une idéologie dont les sources n’appartiennent à la collection du même nom mais à un monde irreligieux, intégralement païen et laïc.
Qu’importent les contradictions apportées au GIEC, qu’importent erreurs et omissions (celle du réchauffement durant le Moyen-Âge et de la période semi glaciaire du XVII ème siècle). Qu’importe une certaine ignorance (faute de mesures anciennes). Qu’importe que tout cela fasse davantage partie des Sciences-Nat’ et ne soit enseigné dans les cours de catéchisme, qu’importe que le domaine soit profane… Le Centre Sèvres nous dit de croire ! Qu’il permette aux fidèles de demeurer sur leur quant-à-soi…
Occupons-nous plutôt d’une authentique écologie intégrale, celle qui vise à sauver l’homme de la planète, et non l’inverse (Cf. Y Roucaute, agrégé de philosophie ; p.112 in L’Obscurantisme vert). Et que la CEF fulmine quelque anathème contre les signataires de la loi qui autorise l’avortement jusqu’au 9ème mois.
Avant de poser là le laïc credo du GIEC et d’en renouveler le Catéchisme de l’Eglise Catholique, nous eussions goûté que l’on s’occupât des âmes et des difficultés de vivre en chrétien dans une société dont l’évolution nous terrifie, sans nous lancer à corps perdu dans des « trajectoires de décarbonation rapides des communautés et institutions ecclésiales » pour une « conversion écologique » qu’Y. Roucaute décrit comme chimérique (ibid. p.281).
Au fait… Rien avant Vatican II ? Tout par Vatican II ? Le mot écologie n’y figure pas…