Hier, lors de la messe des saints apôtres Pierre et Paul, le pape a remis le pallium à 44 nouveaux archevêques, dont quatre Français: Mgr de Kerimel (Toulouse), Mgr Hérouard (Dijon), Mgr Ulrich (Paris) et Mgr Vesco, un dominicain français, archevêque d’Alger.
Dans son homélie, il a rappelé vouloir en finir avec le centralisme, qu’il pratique quotidiennement, et le cléricalisme pour édifier une Église démocratique et décentralisée, « ouverte à tous ».
François a fustigé « les nombreuses résistances intérieures qui nous empêchent de nous mettre en mouvement ». Souvent par « paresse », « tiédeur », « médiocrité spirituelle » ou bien quand « certains restent assis à contempler les quelques choses sûres que nous possédons », en « vivotant » comme « repliés sur eux-mêmes».
Or le catholicisme n’est pas « une religion de cérémonies et de dévotions », a-t-il lancé en s’opposant à « la perversion » du « cléricalisme », qui toucherait aussi « les laïcs cléricaux ».
La solution pour le pape est donc une Église « sans chaîne et sans murs » avec des « portes ouvertes à tous » pour inclure et non pour « congédier ou condamner les gens ». A l’exception des traditionalistes, chassés des églises…
« Une Église où l’on cultive l’art de l’écoute, du dialogue, de la participation, sous l’unique autorité du Saint-Esprit ». «Une Église en processus synodal signifie que tous participent, personne à la place de l ’autre, ni au-dessus de l’autre. Il n’y a pas de chrétiens de première et de deuxième classe, tous, tous, sont appelés. » « Ne tombons pas dans l’arrièrisme, cet arrièrisme de l’Église qui est à la mode aujourd’hui .»