Aline Lizotte, née en 1935 au Québec, est une philosophe, théologienne et essayiste catholique franco-canadienne. Titulaire d’un doctorat canonique et d’État en philosophie en 1969 à l’Université Laval à Québec, professeur de philosophie au grand séminaire de Montréal, elle fonde à Paris avec Marcel Clément la Faculté libre de Philosophie Comparée et y enseigne deux décennies. Elle est titulaire de la chaire de logique et enseigne la métaphysique et la philosophie de la nature. Philippe Barbarin fut son élève.
En 1991, elle fonde l’Association pour la formation chrétienne de la personne (AFCP) qui organise des sessions intitulées « Amour, Sexualité et Vie chrétienne » où la sexualité est abordée sur un plan à la fois psychologique, physiologique et théologique. Partant du principe que « On ne peut former une personne équilibrée si elle n’a pas une vision claire et positive de la sexualité », Aline Lizotte propose également des sessions spécifiques pour les formateurs à la vie consacrée.
En 2000, Aline Lizotte s’installe près de l’Abbaye Saint-Pierre de Solesmes et obtient en 2004 la nationalité française. En septembre 2012, elle prend la direction de l’Institut Karol Wojtyla, un institut de formation continue habilité à délivrer une formation universitaire en vue d’un certificat d’accompagnement des personnes. En 2013, elle fonde le média catholique en ligne Smart Reading Press, dont elle est la rédactrice en chef.
Aline Lizotte a démissionné, au début du mois de juin, de sa charge de modératrice générale de l’Association pour la formation chrétienne de la personne (AFCP), suite à une visite canonique missionnée par Mgr Yves Le Saux, évêque du Mans, menée par Mgr Jean-Pierre Batut, évêque de Blois et le frère dominicain Thierry Dominique Humbrecht. À l’issue de cette visite canonique, elle a été priée de démissionner. Les raisons ne sont pas connues, mais la théologie du pape Jean-Paul II sur la sexualité n’est plus en odeur de sainteté à Rome… Mais n’y voyez surtout pas une crise de cléricalisme…