Tandis que Mgr Roche annonce vouloir supprimer la messe traditionnelle, le pape a vanté les mérites du nouveau rite zaïrois, à l’occasion de la présentation de l’ouvrage «Le pape François et le Missel Romain pour les Diocèses du Zaïre».
Le Souverain Pontife rappelle que le «Missel Romain pour les Diocèses du Zaïre est l’unique Missel Romain inculturé issu de la réforme liturgique de Vatican II». Il est par ailleurs «le fruit de longues années de recherche, d’expérience sur le terrain et de fructueuse collaboration entre le Saint-Siège et l’Église du Congo».
Approuvé le 30 avril 1988 par la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, le Missel congolais recèle «une triple fidélité: à la foi et à la tradition apostolique, à la nature intime de la liturgie catholique elle-même, et enfin au génie religieux et au patrimoine culturel africain», souligne le Pape qui exhorte l’Église du Congo à s’engager à compléter ce rite, en travaillant sur l’ensemble du rituel des sacrements et des sacramentaux.
Monseigneur Vittorio Francesco Viola, secrétaire du dicastère pour le culte divin et la discipline des sacrements a souligné l’accent que le Saint Père met sur la joie de l’annonce de l’évangile qui ne peut pas porter seulement à la conversion, mais aussi vers une évangélisation inculturée. Mgr Viola a aussi évoqué le rôle joué par le Cardinal Albert Malula, alors archevêque de Kinshasa, qui a donné à ce missel des caractéristiques purement congolaises. La théologienne, Sr Rita Mboshu a, pour sa part, souligné combien cet ouvrage était une occasion de redécouvrir la réception et l’adaptation de la liturgie conciliaire en République Démocratique du Congo.