La FSSPX dispose depuis 2001 d’une immense église à Bruxelles, acquise aux Syriaques – l’église Saint-Joseph, 66 m de long par 26 de large, trois nefs et deux clochers en façade.
Construite de 1842 à 1849 dans le quartier Léopold, sur le modèle de l’église de la Trinité-des-Monts à Rome, l’église a été consacrée par le nonce apostolique en Belgique, le cardinal Cattani le 24 juin 1874, qui la déclara alors sanctuaire national de saint Joseph, patron du pays depuis 1679. Longtemps desservie par les Rédemptoristes, l’église servit ensuite de lieu de culte pour les Syriaques orthodoxes de 1989 à 2001.
Des travaux de restauration ont été démarrés en août dernier sur la façade, ornée de 17 statues (huit anges, quatre saints qui sont les docteurs de l’Eglise latine, Ambroise, Jérôme, Augustin et Grégoire le Grand) et les quatre saints docteurs de l’Eglise grecque (Athanase, Basile le Grand, Grégoire de Naziance, Jean Chrysostome). Ils devraient coûter près de 2 millions d’euros, dont une large part financée par la région de Bruxelles-capitale.
La FSSPX a fait un appel aux dons pour les travaux de restauration.
Histoire belge au début des travaux
La FSSPX relate un amusant épisode du début des travaux : “alerté par le clergé de l’église, Urban.brussels, une branche de l’administration de la région de Bruxelles chargée du patrimoine architectural a autorisé la dépose des statues et de la croix le vendredi 13 août, par l’entreprise Atelier ARC chargée de la rénovation.
Détail amusant : certains passants se sont interrogés sur ce déploiement de moyens en plein mois d’août, et ont alerté l’administration. En cours d’opération le directeur du patrimoine culturel d’Urban.brussels s’est présenté, demandant de tout arrêter, car il ne se souvenait plus d’avoir donné l’autorisation. Mais il dut constater qu’elle avait été donnée en bonne et due forme… à la présentation d’un document portant sa signature.
Il répondit alors volontiers aux journalistes et affirma en particulier que « l’église est utilisée de façon conforme à sa vocation. Nous n’avons donc aucune raison de refuser le financement des travaux, puisque l’état de ce bâtiment classé justifie amplement notre intervention”.