Pas d’accès à la communion pour la démocrate Nancy Pelosi, actuelle présidente de la Chambre des représentants: c’est en effet ce qui a été décidé par l’archevêque de San Francisco, Mgr Salvatore Cordileone. Ce vendredi, l’archevêque de cette ville californienne a décidé qu’elle ne pouvait plus accéder à la sainte communion tant qu’elle ne reviendrait pas sur son soutien à l’avortement. Après avoir cherché à convaincre à de nombreuses reprises l’élue de la gravité intrinsèque de cet acte, le pasteur de ce grand diocèse a interdit à l’élue d’accéder à la communion en raison “de la faute grave qu’elle est en train de perpétrer, du scandale qu’elle est en train de causer et du danger qu’elle est en train de prendre pour sa propre âme”. C’est ce qu’il a rappelé dans une lettre destinée aux fidèles et datée du vendredi 20 mai dernier.
Le 19 mai dernier, Mgr Cordileone avait en effet adressé à Nancy Pelosi une notification. À ce titre, il a rappelé qu’“un législateur catholique qui soutient l’accès à l’avortement, après connaissance de l’enseignement de l’Eglise, commet un péché grave qui est la cause d’un très sérieux scandale pour les autres. En conséquence, le droit canonique universel prévoit que de telles personnes “ne sont pas admises à la Sainte Communion” (can. 915)”. Cette instruction ne s’applique que dans l’archidiocèse de San Francisco, et Nancy Pelosi peut être sujette à la juridiction d’autres évêques, comme celui de Washington. Mais cette instruction marque un coup assez fort dans le combat des évêques américains contre l’avortement, surtout à un moment où le gouvernement fédéral veut contrer le refus de la Cour suprême. Cette dernière entend mettre fin à l’autorisation constitutionnelle de l’interruption de grossesse prévue par l’arrêt Roe v. Wade.
L’année dernière, les évêques avaient adopté un document sur l’accès à la communion (la “cohérence eucharistique”) qui rappelle que les pécheurs publics ne peuvent y accéder. En effet, dans sa lettre adressée aux fidèles, Mgr Cordileone est revenu sur son instruction du 19 mai 2022 en soulignant qu’elle est en accord avec le canon 915 du Code de Droit canonique qui établit notamment que «ceux qui persistent avec obstination dans un péché grave et manifeste, ne seront pas admis à la sainte communion» (pour un rappel de la portée de ce canon à la situation des divorcés remariés, voir la déclaration du Conseil pontifical pour les textes législatifs du 24 juin 2000).
Bravo, cela fait plaisir de voir que certains évêques ont échappé à l’émasculation lors de le sacre. Si les français pouvaient faire la même chose au lieu d’organiser des obsèques en grandes pompes pour Giscard et Chirac et de publier des communiqués larmoyants à la mort de Simone !
Il y a encore des évêques courageux (on aimerait en voir aussi en France) et cohérents avec la foi et la morale du Catéchisme. Merci à eux!
Abbé Perrenx
Cela ne s’appelle pas le courage et ne mérite pas le bravo! C’est de l’hypocrisie car il y a au sein du clergé catholique du monde entier des prêtres et des evêques LGBT qui continuent à célébrer les sacrements et à communier, tout en sachant qu’ils ne sont plus en ”communion” avec la Parole de Dieu qui s’oppose à l’homosexualité. Alors, qu’est-ce qu’on entend par la ”communion?”
Mme Pelosi, “speaker” de la Chambre des représentants, réside la plupart du temps à Washington; ou l’archevêque a un autre point de vue.
@ Jean
Le code de droit canonique est fait pour être appliqué, sinon à quoi sert il ?
En ce qui concerne les prêtres qui ont des comportements contre nature, ils devraient cesser d’exercer leur ministère, je suis d’accord.