Dans le livret final du Synode diocésain de Besançon (publié en 2019) le décret n°6 s’intitule « faire route avec les personnes homosexuelles ». Voici le décret :
« Parce que toute personne est aimée de Dieu, parce que nous reconnaissons le Christ en chacun de nos frères et sœurs, parce que l’Esprit travaille le cœur de chacun pour changer son regard, nous mettrons un soin particulier à accueillir les personnes homosexuelles dans nos communautés. Par ailleurs, je confierai très prochainement à un diacre la mise en place de lieux d’écoute et de parole au service des personnes homosexuelles et de leur entourage »
Ce décret est en soit heureux, personne ne doit être empêché de vivre sa relation avec Dieu à cause de son orientation sexuelle. Trois ans plus tard l’ « équipe d’accueil des personnes homosexuelles » vient de publier un article dans le revue diocésaine « Eglise de Besançon » (N°06 – 27 mars 2022) présentant leur travail. Partant d’une bonne intention ce décret semble s’enfoncer dans la brèche du relativisme dans la pratique. Extrayant des citations dans les documents du pape François l’équipe souligne que l’Eglise n’a pas suivie les réformes sur le plan civil des droits des personnes dites LGBT. Elle déplore aussi qu’ « à l’heure actuelle aucune refonte des textes concernant la morale sexuelle de l’Eglise n’est engagée ». Cela n’est pour eux pas un souci puisqu’il préfère s’appuyer sur « l’esprit général des conclusions du synode sur la famille » leur donnant « quelques motifs d’espoir ».
Instrumentalisant le fameux « qui suis-je pour juger » du pape François en le mettant en titre de sous partie de l’article, l’équipe « souhaite répondre aux attentes exprimées par les personnes homosexuelles et leur entourage ». Quelle attente ? celles obtenues au plan civil ? Le Diacre Dominique Marcoux au nom de l’équipe d’accueil des personnes homosexuelles laisse les coordonnées de l’équipe en fin d’article, nous pouvons leur demander.