La paroisse parisienne Saint-Pierre-de-Montrouge soutient une étrange initiative sur son site, intitulée Féminisme en Eglise. C’est très officiellement écrit ici.
Ce groupe, qui possède son site propre, a organisé dimanche dernier une “messe féministe”. Ne me demandez pas de quoi il s’agit, je l’ignore, mais on trouve des photos.
Clarisse Picard est maître de conférences aux Facultés jésuites de Paris (Centre Sèvres), docteur en philosophie et titulaire d’un baccalauréat canonique de théologie. Ses recherches portent sur les philosophies de l’enfantement et de la naissance ainsi que sur la représentation du féminin, des femmes et des mères en philosophie. Elle propose une réflexion sur le thème « l’Église et le corps des femmes » : à partir de repères anthropologiques sur le phénomène de la domination masculine et le corps des femmes, elle interroge ce qui évolue dans la société et ce qui pourtant résiste dans l’Église, dans l’horizon d’une nécessaire anthropologie relationnelle où les femmes ne seraient plus subordonnées…
Mais c’est sans doute plus conforme qu’une messe traditionnelle…
Addendum : la paroisse et le diocèse s’indignent de cette initiative.
Le Père Branchu, Curé de Saint Pierre de Montrouge, précise que le groupe promu par la paroisse est bien celui qui a organisé cette “messe” :
Chers Paroissiens,
Cette semaine la paroisse Saint Pierre de Montrouge a bénéficié d’une publicité dont elle se serait bien passée. Le groupe « Féminisme en Eglise » a pris l’initiative, sans m’en parler, de proposer de participer à une messe « féministe » le dimanche 3 avril dans la chapelle des sœurs auxiliatrices dans le 6e arrondissement de Paris. Ils ont placé sur leur publicité le logo de notre paroisse. Un prêtre de Nice, qui n’a aucune mission dans le diocèse de Paris, a célébré cette messe. Les réseaux sociaux se sont emparés de l’événement et ont répandu la nouvelle que la paroisse avait organisé cette célébration inopportune.
J’avais accueilli ce groupe « Féminisme en Eglise » au mois de septembre 2019 pour favoriser la participation toujours plus juste et respectueuse des femmes à la vie de notre Eglise. De beaux moments ont été partagés et des remarques pertinentes ont été utiles. Cette équipe, jeune, a sans doute manqué d’expérience et de discernement. Elle a aussi manqué de transparence. Sans doute n’ai-je pas su les accompagner comme il le fallait.
L’organisation de cette célébration a montré les limites de ce groupe « Féminisme en Eglise » de notre paroisse et je regrette de ne plus pouvoir l’accueillir comme groupe paroissial, dans l’espoir que, parmi les intuitions qui ont procédé à sa création, celles qui peuvent aider les hommes et les femmes à conduire une vie chrétienne épanouie portent du fruit.
Père Denis Branchu
Il fallait peut-être y penser avant ?