Le pape François a nommé vendredi 11 mars le père Rafic Nahra évêque auxiliaire du Patriarcat latin de Jérusalem. Né en Egypte au sein d’une famille libanaise, ordonné prêtre en 1992 pour le diocèse de Paris, il était jusqu’à présent vicaire patriarcal pour Israël au sein du Patriarcat latin de Jérusalem.
Le père Rafic Nahra est né le 27 janvier 1959. D’origine libanaise, il est diplômé de l’École des Ponts et Chaussées. Il a exercé le métier d’ingénieur pendant quelques années avant d’entrer au séminaire de Paris.
Envoyé à Rome pour ses études, il y a obtenu un baccalauréat de théologie et une maîtrise en Écriture Sainte de l’Institut Biblique. Prêtre du diocèse de Paris depuis 1992, il a enseigné l’Écriture Sainte à l’École Cathédrale (5e) et à la Faculté Notre-Dame (5e), tout en exerçant une activité pastorale, d’abord comme directeur spirituel à la Maison Saint-Augustin (12e), ensuite comme vicaire à la paroisse Saint-François de Molitor (16e), enfin comme vicaire à la paroisse Saint-Augustin (8e).
En 1993, il est profondément marqué par un voyage d’études en Terre sainte et se rend disponible pour travailler à une meilleure connaissance entre chrétiens et juifs. En 2004, il commence des études à l’Université hébraïque de Jérusalem. Il y obtient un Master en pensée juive, puis un doctorat en littérature judéo-arabe obtenu en 2016. Pendant cette période, il revient régulièrement à Paris donner des sessions de cours à la Faculté Notre-Dame. Entre 2008 et 2011, il assure la direction du département de recherche « Judaïsme et christianisme » du Collège des Bernardins (5e). À Jérusalem, tout en servant auprès d’enfants palestiniens ou à la paroisse maronite de Jérusalem, il se lie avec la communauté hébréophone. En 2016, il est mis à la disposition du Patriarcat latin. Il est nommé vicaire patriarcal pour les catholiques de langue hébraïque en 2017, responsabilité à laquelle s’ajoute en 2018 la coordination de la pastorale des migrants. Depuis 2021, il est vicaire patriarcal pour Israël, à Nazareth.
Le père Rafic Nahra se définit lui-même comme un homme attiré par les frontières, soucieux d’établir des ponts entre les personnes, les communautés, les peuples, pour passer de l’ignorance réciproque, voire du mépris, à la reconnaissance et à l’estime mutuelle.