Le bureau de presse du Saint-Siège a annoncé que le pape avait relevé Mgr Fernández Torres de la charge pastorale de son diocèse d’Arecibo (Porto-Rico), sans donner la moindre raison. Il semble que c’est en raison de son hostilité à la vaccination (il aurait mieux fait de soutenir le mariage des prêtres, l’euthanasie ou les unions entre personnes de même sexe…).
Dans une déclaration publiée sur le site Web du diocèse, Mgr Fernández Torres déclare :
Je regrette profondément que dans l’Église où la miséricorde est tant prêchée, dans la pratique, certains manquent d’un minimum de sens de la justice. Aucune procédure n’a été engagée contre moi, je n’ai pas été formellement accusé de quoi que ce soit et simplement, un jour, le délégué apostolique m’a communiqué verbalement que Rome me demandait de démissionner. »
Un successeur des apôtres est maintenant remplacé sans même entreprendre ce qui serait une procédure canonique régulière pour destituer un curé.
On m’a informé que je n’avais commis aucun crime, mais que j’avais soi-disant « manqué d’obéissance au pape et n’avais pas été suffisamment en communion avec mes frères évêques de Porto Rico.
On m’a suggéré que si je démissionnais du diocèse, je resterais au service de l’Église au cas où, à un moment donné, on aurait besoin de moi à un autre poste ; une offre qui prouve en fait mon innocence.
Mgr Hector Aguer, archevêque émérite de La Plata en Argentine, a soutenu son confrère dans un communiqué traduit par Jeanne Smits :
L’Église d’aujourd’hui ne se préoccupe plus de Dieu, ni du mandat d’évangélisation du Christ, mais uniquement d’imposer de « nouveaux paradigmes » et d’adhérer aux principes d’un Nouvel Ordre Mondial, qui est étranger au droit naturel et à la révélation chrétienne. Le cas de Mgr Fernandez Torres est un exemple clair de la manière dont l’Église s’éloigne de ce que devrait être sa mission. Peu importe que le diocèse d’Arecibo ait connu une floraison de vocations, et qu’il se distingue par le plein exercice de ce que devrait être la mission de l’Église. Un faux concept de « synodalité » oblige les bons évêques à se plier aux absurdités décidées par les conférences épiscopales, ou les par groupuscules officialisés qui adhèrent aux nouvelles positions de Rome.
Il y a quelques années, j’ai été invité par Mgr Daniel à prêcher les Exercices spirituels auxprêtres de son diocèse. J’ai alors pu voir comment une Église particulière s’épanouit lorsque son évêque est un homme de Dieu, fidèle à la grande Tradition ecclésiale. Mais Rome ne s’intéresse pas à cela. Comme jamais avant ce temps, la « centralité » de Rome est imposée au nom de l’« unité ».