Un an après être devenu l’évêque de Saint-Claude, Mgr Garin publie une lettre pastorale pour revenir à l’essentiel. Extrait :
Nous constatons aujourd’hui une forme de décroissance ecclésiale tant l’ensemble des signaux indicateurs sont à la baisse, et les deux années de pandémie n’ont fait qu’accentuer la chute. Nous expérimentons douloureusement le manque qu’avait perçu la Vierge Marie aux Noces de Cana, « ils n’ont plus de vin » (Jn 2,3). Mais nous croyons aussi que devant cette situation Jésus veut remplir nos tonneaux de façon surabondante, jusqu’à ras bord (cf. Jn 2,7) ! Il ne s’agit cependant pas pour nous d’envisager une croissance numérique. C’est d’abord la qualité et la ferveur de notre foi, de notre espérance et de notre charité qu’il nous faut faire croître.
Nous n’oublions pas que le contenu – que ce soit de l’eau ou du vin – n’est pas fait que pour nous désaltérer personnellement. Si le pape Jean XXIII aimait définir la paroisse comme « la fontaine du village à laquelle tout le monde vient étancher sa soif », nous voyons qu’il nous faut aujourd’hui devenir des porteurs d’eau, pour la proposer à ceux qui ne viennent plus s’abreuver au puits, voire qui ignorent l’existence de la source !
Mgr Garin propose de revenir à l’essentiel, à travers cinq termes,
cinq mots qui indiquent, comme une étoile à cinq branches, cinq directions pour vivre concrètement notre foi : la prière, la fraternité, le service du prochain, la formation, l’évangélisation.
Chaque thème sera approfondi chaque semaine de carême. Sur chaque thème, Mgr Garin publie chaque semaine une vidéo. Voici la première :
Ces 5 essentiels sur lesquels nous venons de réfléchir sont tellement constitutifs de l’expérience des disciples de Jésus que les premiers chré- tiens, après la Pentecôte, continuent à les vivre, à les mettre en œuvre. En effet, les Actes des Apôtres parlent ainsi des premières communautés chrétiennes : « Ils étaient assidus à l’enseignement des Apôtres (la forma- tion) et à la communion fraternelle (la vie fraternelle), à la fraction du pain et aux prières (la vie de prière). Tous les croyants vivaient ensemble, et ils avaient tout en commun ; ils vendaient leurs biens et leurs posses- sions, et ils en partageaient le produit entre tous en fonction des besoins de chacun (le service, la charité) […]. Chaque jour, le Seigneur leur ad- joignait ceux qui allaient être sauvés (le témoignage, l’évangélisation) (Ac 2, 42-47).